Une femme de 45 ans, soignée pour une myopathie depuis 2008, mais dont le diagnostic de sa pathologie a depuis été remis en cause, réclame 100.000 euros de provision de dommages et intérêts au centre hospitalier de Nancy. Cette habitante de Meurthe-et-Moselle se plaignait de douleurs articulaires. En 2008, au centre hospitalier de Nancy, elle est diagnostiquée myopathe, et parallèlement mise en invalidité totale par la médecine du travail. Elle a par ailleurs "subi un traitement médicamenteux dont on ne mesure pas les conséquences", a expliqué à l'AFP Me Yves-Pierre Joffroy, confirmant une information du Républicain lorrain.
Selon cet avocat, début 2014, une nouvelle neurologue de l'hôpital de Nancy a repéré "des anomalies et des contradictions dans le dossier médical", ce qui a conduit les médecins, après de nouveaux examens, à revoir leur diagnostic initial. "On lui a dit qu'elle n'avait pas eu de myopathie et qu'il fallait prévoir un sevrage du traitement médicamenteux qu'elle recevait", a affirmé Me Joffroy, qui a décidé de saisir le tribunal administratif de Nancy pour demander une expertise sur les effets du traitement médicamenteux inapproprié et réclamer 100.000 euros de provision avant une indemnisation définitive. Dans un communiqué, le CHU -mis en cause le mois dernier dans une affaire similaire de diagnostic d’Alzheimer- observe que "les éléments exposés ne semblent pas refléter la complexité des dossiers dont l'examen a été demandé à des experts médicaux indépendants".
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