Au mois de mai dernier, M. K…, habitant à Ivry-sur-Seine, se présentait au milieu de la nuit chez un médecin de la même ville, le Dr Z… Le docteur, croyant être appelé d’urgence auprès de quelque malade, venait ouvrir lui-même la porte et recevait en plein visage le contenu d’un vase rempli de vitriol que K… avait apporté avec lui.
K… a comparu devant la cour d’assises de la Seine sous l’inculpation de tentative de meurtre. Le docteur, bien que très grièvement brûlé par les atteintes du liquide corrosif – il a complètement perdu l’usage de l’œil droit – a, en effet, survécu à ses blessures.
À l’audience, l’accusé a allégué pour sa défense qu’il avait depuis longtemps des doutes sur la fidélité de sa femme et que ses soupçons s’étaient portés sur le docteur Z…, et que lorsqu’il eut la certitude qu’ils étaient fondés, il n’avait pas hésité à se venger. Les débats ont, en effet, établi qu’à l’époque du crime des relations intimes existaient depuis un certain temps entre Mme K… et le docteur Z… Me Henri Robert a présenté la défense de l’accusé.
Les jurés n’ont pas voulu se montrer plus sévères pour un mari trompé que pour les femmes délaissées qui, jusqu’à ce jour, avaient gardé le monopole du vitriol. Ils ont admis l’excuse légitime et K… a été acquitté.
(« Gazette médicale de Paris », août 1900)
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