L'anesthésiste de Besançon demande la levée de sa mise en examen : réponse le 27 septembre

Publié le 06/09/2017
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Crédit photo : GARO/PHANIE

Laissé libre sous contrôle judiciaire depuis mars, l'anesthésiste de Besançon, suspecté d’avoir empoisonné sept patients âgés dans deux cliniques privées de Besançon, saura à la fin du mois s'il obtient la levée de sa mise en examen. La chambre de l'instruction de Besançon se prononcera en effet le 27 septembre prochain sur sa demande.

Elle a examiné mercredi la demande du Dr Frédéric Péchier, 45 ans, de lever sa mise en examen et d'être placé sous le statut de témoin assisté. Occasion pour ses défenseurs de faire valoir leurs arguments. "Dans ce dossier, il n'y a pas d'indices graves et concordants qui permettent de mettre en examen le Dr Péchier, donc notre demande de statut de témoin assisté paraît tout à fait légitime", a déclaré à l'issue de l'audience Me Ornella Spatafora, l'un des avocats du médecin. La défense, qui dénonce "une procédure précipitée", a présenté à la chambre "des éléments en faveur du médecin, étayés par des professeurs de médecine qui ont fait des analyses sérieuses sur des paramètres objectifs du dossier". "Nous ne voulons pas un coupable, nous voulons la vérité", a pour sa part dit Me Frédéric Berna, avocat de trois parties civiles, affirmant que "la vérité émanera d'experts judiciaires", et non des médecins cités par la défense.

Bataille de preuves

D'après le parquet, des "doses létales de potassium et d'anesthésiques" ont été volontairement administrées à quatre patients de la clinique Saint-Vincent - dont deux sont morts - et à trois patients de la polyclinique de Franche-Comté lors d’opérations sans difficulté particulière. Frédéric Péchier n'était pas en charge de ces patients qui ont fait un arrêt cardiaque, mais il a été appelé pour ranimer certains d'entre eux. Depuis le début de l'affaire, ce praticien réputé du milieu médical bisontin clame son innocence. Le fait que l'anesthésiste ait exercé dans les deux établissements et qu'il ait parfois posé le bon diagnostic pour réanimer ces patients en arrêt cardiaque le désigne comme principal suspect. En tout cas, aux yeux des enquêteurs qui privilégient la thèse du "pompier pyromane". Des charges insuffisantes pour Me Randall Schwerdoffer, l'un de ses avocats pour qui "ça fait six mois qu'on attend une preuve dans ce dossier. Il n'y a toujours rien".


Source : lequotidiendumedecin.fr