Deux professionnels de santé, adeptes de méthodes alternatives pour détecter et traiter la maldie de Lyme ont été condamnés jeudi à Strasbourg à neuf mois de prison avec sursis pour "escroquerie" et "exercice illégal de la pharmacie". Les deux prévenus -dont un premier procès avait eu lieu en 2012- également condamnés à verser d'importantes indemnités, ont immédiatement décidé de faire appel de cette décision du tribunal correctionnel.
"J'ai mis le doigt sur une anomalie, ça dérange", a commenté Viviane Schaller, 66 ans, reconnue coupable d'avoir, dans son laboratoire d'analyses biologiques, appliqué pendant des années un protocole de dépistage de la maladie non homologué par les autorités sanitaires - car les protocoles officiels sont selon elle inadaptés et ne permettent de détecter qu'une très faible proportion des cas. Elle devra rembourser 280 820 euros à la cpam, somme correspondant aux remboursements par la "Sécu" des tests incriminés. "Dans cette histoire, le sort des malades, on s'en fiche, et ça c'est scandaleux!", a ajouté cette diplômée en pharmacie, qui a annoncé à des milliers de patients, dans toute la France, qu'ils étaient porteurs de la maladie, alors que les tests "officiels" affirmaient le contraire.
Son coprévenu, Bernard Christophe, 65 ans (également diplômé en pharmacie, mais non inscrit à l'ordre des pharmaciens), a été condamné pour avoir fabriqué et commercialisé hors du cadre réglementaire un remède à base d'huiles essentielles contre la maladie de Lyme, baptisé "Tic Tox". Il devra verser 10.000 euros de dommages et intérêts à l'ordre des pharmaciens.
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