Le procès de l'ancien ministre du Budget Jérôme Cahuzac s'est rouvert lundi. Interrompue quelques mois, l'audience a repris vers 13H30. L'ancien ministre du Budget, âgé de 64 ans, doit comparaître jusqu'au 15 septembre devant le tribunal correctionnel de Paris pour fraude fiscale et blanchiment, ainsi que pour avoir "minoré" sa déclaration de patrimoine en entrant au gouvernement en 2012.
A l'ouverture du procès en février, les Cahuzac avaient tenté d'échapper aux poursuites pour fraude fiscale, dénonçant une "double peine" alors qu'ils avaient déjà accepté un redressement fiscal majoré de 2,3 millions d'euros. Les débats avaient été interrompus, le temps pour le Conseil constitutionnel de trancher: mais en juin, les "Sages" validaient le cumul des poursuites pénales et des sanctions administratives "dans les cas de fraudes les plus graves".
L'affaire a débuté en décembre 2012, quand le site d'information Mediapart révèle l'existence d'un compte caché, d'abord en Suisse puis à Singapour, de Jérôme Cahuzac. Le mois suivant, le parquet ouvre une enquête.
En cause, Jérôme Cahuzac, chirurgien de formation, et sa femme dermatologue qui ont tenu ensemble une clinique spécialisée dans les implants capillaires avant de se séparer. Au début des années 90, le couple vit de celle-ci et des activités de conseil de Jérôme Cahuzac qui, après un passage au cabinet du ministre de la Santé Claude Evin, propose son expertise à des laboratoires pharmaceutiques.
Un premier compte est ouvert par un "ami" en 1992 à UBS, puis un autre au nom de Cahuzac lui-même l'année suivante. En 1998, tous les avoirs sont transférés chez Reyl. Quand le secret bancaire suisse commence à se fissurer en 2009, les 600.000 euros que détient Jérôme Cahuzac prennent la route de Singapour, en faisant un détour par une société-écran panaméenne puis une autre aux Seychelles, un montage réalisé avec l'aide d'un intermédiaire basé à Dubaï. L'affaire aura contraint le ministre à démissionner en 2013.
Lors de cette première audience de lundi, l'ex-ministre du Budget a expliqué que son premier compte ouvert en Suisse en 1992 était destiné "au financement d'activités politiques" au profit de l'ex-Premier ministre socialiste Michel Rocard.
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