L’URPS du Bas-Rhin, soutenue par l’ARS du Grand Est a lancé lundi dernier le dispositif “Un médecin 116 117” pour répondre à la demande de soins non programmés et désengorger les urgences.
Contrairement au dispositif 116 117 national, testé depuis avril 2017 en Corse, Normandie et Pays-de-Loire et qui répond aux demandes de Permanence des soins (PDSA), le service proposé dans le Bas-Rhin vient en complément de la PDSA et de SOS médecins. Il vise à répondre à la demande de soins en journée entre 8 et 20 heures lorsque le médecin traitant n’est pas disponible ou que le patient n'en a pas déclaré à l'Assurance maladie.
De nombreux médecins ont adhéré à ce projet lancé en novembre dernier. "Un médecin 116 117" a déjà recruté soixante régulateurs libéraux et 130 effecteurs. La plateforme a été officiellement mise en service le 18 mars. Jusqu'ici, le 15 assurait la régulation. Pour l'instant, la mobilisation des professionnels a été plus conséquente autour de l'eurométropole de Strasbourg. L'ARS continue de rechercher des médecins volontaires.
15 euros supplémentaires par acte
Le directeur de l'ARS Grand Est Christophe Lannelongue appelle les médecins de tout le département à se mobiliser. « Mon message est le suivant : grâce au dispositif lié au 116 117, vous gérez sans contraintes le temps que vous voulez consacrer aux soins non programmés, sans avoir besoin de vous inscrire sur un tableau de garde. (...) Et en tant que médecin traitant, vous restez informé du parcours de votre patient », plaide-t-il.
Un généraliste qui s’engage dans ce dispositif n’a en effet aucune obligation de prise en charge. Il est notifié via l’application Entr’Actes lorsqu’une demande émane de l’un de ses patients. En cas d’indisponibilité, des confrères sont sollicités à leur tour et un retour vers le médecin traitant est prévu. La consultation se fait idéalement au cabinet du médecin mobilisé ou à domicile si la situation le nécessite. Le médecin qui accepte la consultation reçoit pour chaque acte un intéressement de 13 euros en fin de mois plus 2 euros en fin d’année. Une vaste campagne de communication auprès des patients a été lancée dans tous les cabinets de médecine générale du Bas-Rhin afin de faire connaître le numéro d'appel 116 117.
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique