Huit décès depuis début novembre. Les chiffres de Santé publique France publiés mercredi confirment le démarrage de l'épidémie dans toute la France continentale avec des chiffres de contamination en hausse. Au 25 décembre, 179 cas graves ont été admis en réanimation et 8 personnes sont décédées sur ce total, contre 66 cas graves et 4 décès une semaine auparavant, observe l'agence sanitaire dans son bulletin hebdomadaire. Les autres indicateurs sont eux aussi en nette augmentation : entre le 19 et le 25 démembre, 4 220 personnes sont allées aux urgences pour des symptômes grippaux, soit deux fois plus qu'une semaine auparavant, et 617 ont dû être hospitalisées, soit près de trois fois plus.
Le seuil épidémique à nouveau franchi
"Les hospitalisations pour grippe affectent particulièrement les personnes âgées", souligne à nouveau Santé publique France. Près des deux tiers des personnes hospitalisées la semaine dernière sont âgées de 80 ans et plus. La maladie a dépassé le seuil épidémique pour la deuxième semaine consécutive, avec 307 cas pour 100 000 habitants, contre 192 la semaine précédente, "confirmant l'arrivée de l'épidémie", explique le réseau de surveillance Sentinelles dans son bulletin. Les 12 régions de France continentale sont concernées, tandis que la Corse reste en situation pré-épidémique, précise-t-il.
"L'activité est particulièrement soutenue dans le Sud-Est" du pays, note Santé publique France. Mardi, la ministre de la Santé Marisol Touraine a indiqué que certains hôpitaux dans le Sud (Montpellier, Avignon, Nîmes) avaient commencé à rappeler des soignants en vacances en raison de l'afflux de patients."Les taux d'incidence les plus élevés ont été observés en Auvergne-Rhône-Alpes (545 cas pour 100 000 habitants), Bourgogne-Franche-Comté (498) et Normandie (368)", précise de son côté Sentinelles.
Environ 1 million de personnes ont consulté leur médecin pour des symptômes grippaux depuis le début de la saison, avait annoncé mardi Marisol Touraine, contre 3 millions sur l'ensemble de l'hiver dernier. Les signes cliniques rapportés la semaine dernière par les médecins du réseau Sentinelles "ne présentaient pas de signe particulier de gravité".
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