Le nombre de journées d'hospitalisation à domicile (HAD) a augmenté de 6,3 % en 2016, un rythme en accélération pour la deuxième année consécutive selon une étude publiée mardi par la DREES, le service de statistiques des ministères sociaux.
Plus de 4,92 millions de journées d'HAD ont été réalisées en 2016, contre environ 4,63 millions l'année précédente, selon les données de l'étude consacrée à « dix ans d'hospitalisation à domicile ».
La hausse a ainsi été plus forte l'an dernier qu'en 2015 (+ 4,3 %) et surtout en 2014 (+1,6 %).
En dix ans, l'HAD a connu une « nette progression dans l'offre de soins hospitalière », passant de 2,1 % à 5 % de l'activité totale de court et moyen séjour.
En 2016, les 313 établissements autorisés ont pris en charge plus de 110 000 patients, âgés de 62 ans en moyenne.
Les établissements privés lucratifs ont renforcé leur position
Plus de la moitié de l'activité d'HAD a été consacrée aux « pansements complexes » et aux soins palliatifs, la durée moyenne de séjour s'établissant à 28 jours.
Indicateur privilégié des pouvoirs publics, le « taux de recours » était l'an dernier de 20 patients par jour pour 100 000 habitants, loin de l'objectif fixé par le ministère de la Santé, qui voulait porter ce ratio à 30 d'ici 2018.
Si le secteur associatif « occupe toujours une place prédominante », loin devant le secteur public, les établissements privés lucratifs ont continué à renforcer leur position dans l'HAD.
En dix ans, le secteur lucratif a « connu l'essor le plus important », multipliant son activité par près de 9, quand le public et l'associatif ont un peu plus que doublé leur nombre de journées.
Résultat : la part de marché du privé a bondi de 4 % à 15 %, tandis que l'associatif a reculé de 67 % à 59 % et le public de 29 % à 25 %.
Avec AFP
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