C'est arrivé plutôt que prévu. L'élection du nouveau président de l'UNOF était, en effet, attendu pour janvier 2015 mais son ancien chef de file, Michel Combier, a annoncé sa démission la semaine dernière. C'est donc Luc Duquesnel qui a été élu pour lui succéder le week-end dernier. Le généraliste de Mayenne connaît déjà les rouages du syndicat puisqu'il en était jusqu'à présent le secrétaire général. Et il confie que cela fait trois mois qu’il prépare son projet avec sa nouvelle secrétaire générale, Béatrice Fazilleaud. « Malgré les rattrapages conventionnels, les revenus des médecins généralistes continuent de baisser », a débuté Luc Duquesnel au cours de sa première conférence de presse donnée mardi. Il a ensuite précisé les sept priorités de la feuille de route élaborée par l'UNOF.
À commencer par la revalorisation du C. « La valeur du C est obsolète. Il n'est plus tolérable d'avoir un différentiel si important entre les spécialités », défend le nouveau président. Avant de préciser que l'objectif à terme était de voir le C coté à 25 euros. Il pose ensuite la question du secrétariat vue comme « cruciale pour les médecins généralistes », selon lui. « 44% des généralistes assurent eux-mêmes leur secrétariat. Il devient de plus en plus difficile pour eux de préserver du temps médical au service des patients. » L'UNOF assure qu'elle souhaite agir pour que « tous les médecins généralistes aient les moyens d'avoir recours à un secrétariat » et demande que les frais de fonctionnement du cabinet puissent être intégrés à la Rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP).
Non au C à 19,50 euros !
Si le syndicat adhère à la plupart des objectifs prévus dans la « Stratégie nationale de santé » de Marisol Touraine, notamment sur la médecine de parcours et la prévention, il refuse, en revanche, que cette mutation se fasse dans « le cadre de l'instauration de forfaits ». À la place,, il milite pour la création d'une consultation de prévention tous les 5 ans jusqu'à 20 ans et ensuite tous les 10 ans jusqu'à 70 ans. « Le contenu de cette consultation, payée à l'acte, reste à définir en lien avec la Haute Autorité de santé (HAS) », a proposé le syndicat. Sur l'annonce du tiers payant généralisé, Luc Duquesnel confirme aussi que l'Unof est « réservée », brandissant l'argument du risque inflationniste sur la consommation, mais aussi du coût de la gestion du tiers payant intégral estimé à 3,50 euros par acte par la Mutualité dans ses centres de santé. « En 2014, l'Unof ne sera pas le syndicat du C à 19,50 euros ! », prévient son président.
Enfin, concernant la protection sociale, le syndicat veut profiter de l’exemple des jeunes praticiens territoriaux de médecine générale qui bénéficient d'avantages sociaux, tels que délai de carence réduit à 7 jour dans le cadre d'arrêt maladie et congé maternité. Pourquoi ne pas étendre ces avantages à tous les praticiens libéraux ?
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