Depuis l’annonce de la création future du Service d'accès aux soins (SAS), plateforme accessible aux Français par téléphone et en ligne à tout moment pour « permettre aux citoyens de mieux s'orienter dans le système de santé » et réduire les passages aux urgences, un groupe de travail composé de quatre soignants, dont deux généralistes, planchent sur ce nouveau service.
Un numéro dédié aux soins de ville
Récemment reçus par ces chargés de mission, les syndicats représentatifs des médecins libéraux fixent ce lundi deux conditions à leur adhésion à ce service, mesure phare du plan Urgences d’Agnès Buzyn.
La CSMF, MG France, la FMF, le SML et le Bloc réclament une réorganisation de la médecine de ville permettant de « libérer des créneaux de consultations pour les soins non programmés » et souhaitent s’assurer d’une « réelle gestion paritaire du service entre médecine ambulatoire et services de l’État ».
Les cinq organisations estiment également que la « deuxième clé de la réussite » est le maintien d’un numéro « dédié à la continuité des soins par les médecins de ville, aujourd’hui le 116 117 ». Celui-ci doit, selon eux, faire l’objet d’une vaste campagne de communication permettant de le faire connaître et d’une « revalorisation des actes de soins non programmés et/ou une astreinte garantie ».
Les syndicats médicaux, porte-parole des premiers offreurs de soins (avec 300 millions de consultations par an) préviennent qu'ils « n’accepteront jamais une mise sous tutelle de l’organisation de la réponse aux demandes de soins non programmés ».
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