Au Venezuela, secoué depuis le 1er avril par une vague de manifestations et de violences dont le bilan s'alourdit chaque jour, la colère populaire est alimentée par la profonde crise économique et sociale dans le pays, qui est aussi frappé par une forte pénurie d'aliments et médicaments.
Déterminée à obtenir le départ du président via des élections générales anticipées, l'opposition mobilise chaque jour des milliers de personnes. Mercredi, ce sont les médecins, infirmières et autres professionnels de santé qui manifestaient en blouse blanche à Caracas. Mot d'ordre des professionnels de santé: "Nous ne voulons pas d'armes, nous voulons des médicaments!".
Ils dénonçaient la crise sanitaire alors que la mortalité infantile et maternelle ont explosé en 2016, de 30% et 65% respectivement, tandis que les cas de paludisme ont bondi de 76,4%. La publication de ces chiffres alarmants la semaine dernière a entraîné le limogeage immédiat de la ministre de la Santé, Antonieta Caporale.
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