"Accidents, malaises, catastrophes... Et vous, que feriez-vous?" La campagne "Adoptons les comportements qui sauvent", lancée mercredi, invite chaque Français à devenir un "acteur engagé de la chaîne de secours", notamment en cas d'attentat.
La campagne donne la parole à Christophe Talmet, responsable du pôle formation à la Croix-Rouge et à Jérôme Perrin, responsable parisien de la Protection civile, qui donne des conseils au grand public et présente un atelier au siège de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF), à Paris. "S'il faut aller téléphoner et qu'il n'y a personne d'autre pour alerter les secours, on remplace sa main par la méthode du tampon relais, qu'on enroule autour du membre blessé. Cela peut être une ceinture, une cravate, même un chiffon pas propre vaut mieux que rien. Et s'il y a un afflux de victimes pour un seul sauveteur, on pose un garrot à la racine des membres atteints, au biceps et à la cuisse", explique-t-il ainsi.
Diffusée à la télévision, à la radio, par affichage, sur internet et dans les réseaux sociaux, la campagne avec son site internet dédié (www.comportementsquisauvent.fr) cible les comportements préventifs et les gestes de premiers secours, à l'initiative de la FNSPF, de la Croix-Rouge française et de la Fédération nationale de Protection civile. Le spot principal recours à l'animation pour mettre en scène un personnage au teint vert.
Et l'attribution par les autorités du label "grande cause nationale" (qui permet d'obtenir la diffusion gratuite de la campagne par l'audiovisuel public) est pour les organisateurs "un tremplin pour développer une véritable culture de sécurité civile".
Dans la foulée de la campagne, le collectif va organiser de nouvelles sessions de sensibilisation de deux heures les samedis, à partir du 12 novembre. Depuis le début de l'année, ces sessions, mises en place en février à l'initiative du ministère de l'Intérieur après les attentats du 13 novembre, ont permis de former près de 80.000 personnes.
Au-delà des trois associations de cette campagne, d'autres acteurs sont impliqués dans la formation aux premiers secours, comme la brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP), à l'initiative de sessions d'initiation gratuites de janvier à juin, qui vont reprendre le 24 septembre.
Ambassadeur de la campagne, l'ex-international David Ginola a témoigné de son récent malaise cardiaque: "J'ai failli terminer ma vie le 19 mai, sur un terrain de football. Mais j'étais entouré de personnes qui m'ont prodigué les gestes qu'il fallait, des massages cardiaques pendant huit minutes, jusqu'à l'arrivée des pompiers. On me croyait mort, j'ai été choqué cinq fois au défibrillateur avant de recommencer à respirer. Plus tard, le médecin m'a dit 'Tu es un miraculé, tes amis t'ont sauvé'".
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