Une centaine de médecins se battent pour la réouverture d’un Smur dans la Manche

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Publié le 27/09/2018
Smur

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Crédit photo : BURGER/PHANIE

Avec la fermeture du Smur secondaire de Granville le 1er avril – le dernier du département – les transferts de patients d'un établissement de santé à un autre sont ardus. Un collectif d’une centaine de médecins se bat afin d’obtenir de l’Agence régionale de santé (ARS) la réouverture d’un Smur secondaire dans le nord du département. Une rencontre avec l’ARS est prévue jeudi soir.

En mars, ce collectif d’une centaine de médecins avait lancé une pétition s’opposant à cette fermeture, en vain, exprimant leur crainte d'une diminution de chances pour les patients en cas d’urgence vitale. « Au total, on a eu 2 900 signatures, mais cela n’a pas changé grand-chose », se désole le Dr Frédérique Sarazin, dermatologue et membre de ce collectif.

Un hélicoptère médicalisé financé par le département

Pour pallier la fermeture du Smur de Granville, le département a mis en œuvre la médicalisation d’un hélicoptère à titre expérimental, pour les situations les plus urgentes. L’engin est disponible 12 heures sur 24, chaque jour. « Il n’a que partiellement remplacé le Smur secondaire », souligne cependant le Dr Sarazin. Pour le reste, ce sont les véhicules de pompiers ou des ambulances privées qui sont utilisés.

Jeudi, le collectif réclamera donc la réouverture d’une ligne de Smur secondaire dans le nord du département, ainsi que la prise en charge par l’État du coût annuel de fonctionnement de l’hélicoptère médicalisé (estimé à un million d’euros par le Dr Sarazin). « Ce n’est pas au département de financer cet hélicoptère », estime Frédérique Sarazin.

De plus, l’absence de plateaux techniques dans le département – le collectif de médecins en réclame – nécessite ainsi de nombreux transferts de patients, notamment vers Avranches. Problème : « On a besoin de beaucoup de transports mais on a aucun moyen, relève le Dr Sarazin. Et ce alors que nous sommes la deuxième unité urbaine du département. »


Source : lequotidiendumedecin.fr