Après deux universités d’été lilloises, la CSMF remet le cap au sud. Pour cette XXIème édition, le syndicat réunit ses membres à Hyères. Jusqu’à dimanche, Jean-Paul Ortiz compte bien « renouer avec `l’esprit’ de Ramatuelle », haut lieu des universités d’été de la Conf du temps de Claude Maffioli, personnage historique du syndicat. Pour l’actuel président de la CSMF, il ne s’agit pas tant d’une séquence nostalgie mais davantage de « retrouver cette ambiance conviviale et décontractée, pour se concentrer sur l’essentiel, à savoir réfléchir ensemble sur l’avenir du système de santé ».
[[asset:image:7466 {"mode":"small","align":"left","field_asset_image_copyright":[],"field_asset_image_description":[]}]]Et d’ailleurs, il aurait souhaité commencer dès vendredi soir à évoquer cette question devant Marisol Touraine. Invitée, la Ministre de la santé « a décliné notre invitation, officiellement pour des raisons d’agenda et pour respecter `un principe de neutralité’ compte tenu des prochaines élections professionnelles », explique Jean-Paul Ortiz. « On savait la ministre sourde aux revendications des médecins ; on n’imaginait pas qu’elle craignait même de les rencontrer » ajoute-t-il. Vêtus de tee-shirt «Non à la loi de Santé » distribués lors de cette séance inaugurale, les médecins écoutent leur chef de file, à peine quelques sifflets se font entendre, histoire de maintenir intacte la mobilisation.
Loi de santé, rémunération, modes d’exercice, les sujets ne sont pas nouveaux. Sur chacun d’eux, Jean-Paul Ortiz l’assure, « la CSMF défend les médecins libéraux ». Et en ces temps de préparation du budget de la Sécurité sociale, il n’hésite pas à faire part de ses craintes quant à « des restrictions sans précédent, au détriment de la médecine de ville ». Alors même que, rappelle-t-il chiffres à l’appui, « la médecine libérale contribue quatre fois plus aux économies que les hôpitaux publics qui continuent de creuser leurs déficits ». Une pique en écho à son appréciation de la loi de santé « écrite par et pour l’hôpital public, pour des raisons dogmatiques ».
[[asset:image:7471 {"mode":"small","align":"right","field_asset_image_copyright":[],"field_asset_image_description":[]}]]Sans être un hasard, l’université d’été de la CSMF correspond à la 7ème étape du tour de France engagé par l’Unof pour les élections professionnelles. Un peu plus tôt dans la matinée, une délégation de médecins, emmenée par Luc Duquesnel et Béatrice Fazilleaud, respectivement patron de l’Unof et vice-présidente de la CSMF, s’est rendue à la CPAM de Toulon. « Car il n’y a pas que les ARS qui nous embêtent, il y a aussi l’Assurance malade », commente Luc Duquesnel. Une nouvelle opération « coup de poing » comme il l’appelle. D’autant plus que face au refus de la directrice de la Caisse d’ouvrir une barrière pour le laisser entrer à bord de sa camionnette, il a tout bonnement « défoncé la barrière »...
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