Quatre mois après l'avis de la Haute Autorité de santé (HAS) ayant conclu à l'absence d'efficacité avérée des produits homéopathiques, deux arrêtés attendus publiés ce mardi au « Journal officiel » organisent leur déremboursement complet à compter du 1er janvier 2021.
Le premier arrêté énumère les centaines de médicaments homéopathiques qui vont être radiés de la liste des spécialités pharmaceutiques remboursables. Toutes les formes sont concernées (granules, comprimés, ampoules, pommade…) ainsi que les nomenclatures homéopathiques, allant d'Arnica montana ou Influenzinum à Nux vomica.
Le second texte met fin à la prise en charge par l'Assurance-maladie des préparations homéopathiques, réalisées par les pharmaciens, « en l'absence d'intérêt démontré pour la santé publique ». Cet arrêté complète un décret publié fin août qui modifiait les conditions de remboursement des préparations homéopathiques.
Dans les deux cas, le déremboursement complet interviendra comme prévu au 1er janvier 2021. Entre-temps, il appartiendra à l'Union nationale des caisses d'Assurance-maladie (UNCAM) de fixer la baisse du taux de prise en charge au 1er janvier 2020 à 15 %, comme l'avait annoncé Agnès Buzyn.
Certains médicaments homéopathiques étaient jusqu'ici remboursés sans avoir prouvé leur efficacité scientifique, en vertu d'un statut dérogatoire. Leur taux de remboursement, fixé à 65 % en 1984, avait déjà été ramené à 35 % en 2003 puis à 30 % en 2011.
L'an dernier, l'homéopathie a représenté 126,8 millions d'euros sur environ 20 milliards pour l'ensemble des médicaments remboursés, selon la CNAM.
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique