Le passage de la campagne vaccinale en ville est un « énorme enjeu dans les semaines à venir », reconnaît-on au ministère de la Santé alors que les médecins généralistes s'apprêtent à vacciner leurs patients âgés de 50 à 64 ans avec comorbidité. Près de 29 000 médecins volontaires, dont plus de 90 % de généralistes, vont pouvoir récupérer leurs doses, ce mercredi, auprès de plus de 11 226 officines.
Chaque médecin inscrit recevra un flacon de dix doses pour cette première semaine de vaccination. Il sera éventuellement possible d'en obtenir un second, selon les stocks disponibles. « L'idée est que le médecin qui souhaite vacciner davantage de patients puisse directement disposer d'un flacon supplémentaire », indiquent les autorités. La deuxième livraison d'AstraZeneca, qui aura lieu cette semaine, comprendra 1,4 million de doses.
Besoin de communication positive
Si les médecins ont commencé à s'organiser pour lister leurs patients éligibles, certains craignent de ne pas avoir assez de candidats. Pour éviter la perte de doses, les autorités encouragent d'ailleurs les médecins libéraux à vacciner les soignants, voire les patients de la tranche d'âge sans comorbidité.
« La semaine dernière, dans le centre de vaccination, des patients ont annulé leur rendez-vous quand ils ont lu, dans la presse locale, les effets secondaires provoqués par ce vaccin dans les hôpitaux. On appelle à des communications positives sur ce produit, tant sur le plan national, départemental ou régional », explique le Dr Luc Duquesnel, président des Généralistes-CSMF. Conscient de ces difficultés, le ministère de la Santé affirme travailler sur tous les leviers pour « réhabiliter » l'image de ce vaccin et rappelle que l'Agence du médicament a fait « des fiches bien faites à destination des professionnels et des patients ». De son côté, l'Ordre des médecins souligne que « tous ces vaccins sont efficaces et sûrs : leurs éventuels effets secondaires, étroitement surveillés, se sont avérés à ce jour sans gravité ».
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