La maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, a lancé les Assises parisiennes de la santé, ce jeudi 7 avril, à l'occasion de la Journée mondiale de la santé.
Prévu pour durer jusqu'en février 2017, ce rendez-vous, sous la houlette du Dr Bernard Jomier, adjoint au maire EELV chargé de la santé, doit permettre à l'ensemble des parisiens et des acteurs médico-sociaux, à l'occasion notamment de grands débats, de « s'emparer des grandes questions et d'identifier les besoins de santé ». Avec comme objectif de réduire les inégalités sociales et territoriales de santé.
« L'une des priorités de ces Assises sera de favoriser l'accès aux soins, comme nous avons commencé à le faire avec notre initiative Paris med », a déclaré Anne Hidalgo. Un micro-trottoir diffusé pendant l'événement donnait d'ailleurs la parole à des Parisiens. « Il y a très peu de médecins de secteur I à Paris, et plus personne ne fait de visite à domicile », déclarait un habitant. Un autre invitait la maire de Paris à « imposer » les tarifs opposables pour faciliter l'accès aux soins.
Favoriser l'installation de jeunes généralistes
Dans un message vidéo, le directeur général de l'ARS Ile-de-France, Christophe Devys, a exprimé le souhait que ces Assises permettent de « favoriser l'installation de jeunes généralistes à Paris ». Le Dr Nathalie Sénécal, directrice de l'Observatoire régional de la santé d'Ile-de-France, a quant à elle rappelé que si la capitale bénéficiait d'« une présence médicale élevée », celle-ci se caractérisait par une forte prévalence du secteur II.
La maire de Paris souhaite aussi que ces Assises permettent de progresser en matière de logement, de transports et déplacements, de protection de l'environnement, d'emploi et de cohésion sociale, d'aménagement du territoire et d'urbanisme. « La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité », a conclu Anne Hidalgo, citant la devise de l'OMS.
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