La conférence nationale des Unions régionales des professionnels de santé (URPS) des médecins libéraux réclame officiellement le report des élections professionnelles programmées le 12 octobre 2015. « Cette date fixée par le ministère pour les élections est totalement irréaliste, compte tenu de la non-publication des textes législatifs et réglementaires indispensables », affirme la conférence présidée par le Dr Philippe Boutin (CSMF) dans une motion adoptée en assemblée générale, samedi 18 avril.
Une réunion organisée mercredi dernier au ministère de la Santé n’a pas permis de rassurer la profession.
« Aucune de nos demandes n’a été prise en compte pour la mise en place des nouvelles Unions », affirme la conférence nationale des Unions.
La constitution des listes est difficile
La CSMF se prononce également pour le report du scrutin professionnel. « La nouvelle carte des régions impacte celle des URPS et impose donc de grands changements organisationnels impliquant des regroupements de locaux, des personnels et des contrats, ainsi que la mise en place potentielle d’antennes pour faciliter dans certains départements la représentativité, explique le syndicat. Les modalités de constitution des listes sont difficiles : nombre de signatures pour 60 candidats portés à 90 par exemple, les délais de dépôt de listes, de recours contraints (fin juillet et début août) à un moment où potentiellement il sera plus compliqué de trouver l’ensemble des signatures et d’intervenir auprès du tribunal administratif en cas de recours. »
Si la date prévue par le ministère de la Santé était confirmée, l’organisation de ces élections professionnelles interviendrait à peu près au moment-même où le projet de loi de santé va achever son marathon parlementaire. Plusieurs syndicats de médecins jugent ce calendrier peu opportun.
MG France avait déjà demandé le report de ce scrutin, de même que l’Union française pour une médecine libre (UFML).
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