LES MÉDECINS LIBÉRAUX, en Provence-Alpes-Côte d’Azur comme ailleurs, attendent beaucoup des élections. La campagne régionale, assez musclée dans l’ensemble, entre dans sa dernière ligne droite. Les différents courants – six listes ont été déposées – ont utilisé tous les moyens de communication à disposition pour mobiliser les électeurs. Courriel, carte postale, lettre d’information, vidéo, téléphone, personne n’a ménagé ses efforts. Le Dr Christiane Giraud, présidente de la FMF-Union généraliste 13, organise un déjeuner tous les vendredis jusqu’au 29 septembre avec les membres de la liste. « Bien malin qui peut dire ce qui va sortir des urnes, je suis très curieuse de voir le taux de participation et les résultats à venir. Il y a aussi beaucoup d’incertitudes sur comment on va fonctionner avec les autres collèges et quelle place nous allons pouvoir prendre face à l’agence régionale de santé. Nous voulons participer à la construction d’un système de soins avec cette ARS, en déclinant les problèmes spécifiques à la région comme les problèmes de démographie médicale des généralistes, par exemple, qui existent aussi ici, avec le non-remplacement des départs à la retraite. »
Le volet « régionalisation » de ces élections, avec la nouvelle donne de la loi HPST et la mise en place de l’ARS, rend encore plus important le résultat du scrutin. « Il faut se saisir de cette possibilité d’influer sur de grands projets régionaux aussi à travers cette loi, assure le Dr Jean-Claude Régi, actuel président de l’URML-PACA. Tout est à construire avec des interlocuteurs valables et structurés. Mais l’enjeu est double ; il est local et national si l’on veut peser sur la prochaine convention. Car à n’en pas douter, les résultats influeront sur la ligne politique et conventionnelle. Nous, nous voulons rompre avec cette convention, nous voulons des renégociations sur des bases nouvelles et menées à partir de la légitimité d’un scrutin démocratique. »
Les représentants syndicaux de la région PACA se sont saisis des doléances des médecins généralistes qu’ils rencontrent pour élaborer leurs arguments électoraux. « La médecine générale n’est plus attractive, souligne le Dr Serge Cini, responsable de MG-France PACA. Il faut faire en sorte de la rendre plus attractive. Car c’est l’accès au droit de tous qui est en jeu. »
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