LES SYNDICATS de médecins libéraux signataires de la nouvelle convention médicale redoublent de vigilance sur l’application de cet accord. Lors de l’assemblée générale de l’Union nationale des omnipraticiens français (UNOF), branche généraliste de la CSMF, le moral des médecins de famille était loin d’être au beau fixe. « Ce qui se dégage le plus, c’est l’angoisse que ressentent les médecins à l’idée de ne pas réussir à remplir les nouvelles conditions de travail logistiques imposées par les caisses », explique le Dr Michel Combier, président de l’UNOF. Le leader syndical ne cache pas son inquiétude de voir la Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM) se retrancher derrière « des arguties techniques pour retarder les différentes avancées structurelles, dont le paiement à la performance, que renferme cette convention ». Les généralistes qui ont investi dans l’amélioration de leur outil de travail (informatique) doivent être récompensés de leurs efforts, souligne l’UNOF. Le syndicat appelle de ses vœux la mise en place des majorations prévues par la convention aux dates annoncées, la poursuite du chantier de la nomenclature des actes cliniques (consultations lourdes à motifs multiples) ou encore la suspension des mesures de délégation d’activité décidées sans concertation.
L’épine de la PDS.
MG France de son côté, qui vient de réunir son comité directeur, se félicite de la valorisation des consultations pédiatriques obligatoires des 8e jour, 9e et 24e mois, applicables par les médecins généralistes. Le syndicat est également satisfait des nouvelles modalités de calculs des indemnités kilométriques, plus favorables. En revanche, devant les difficultés rencontrées dans certaines régions dans le domaine de la permanence des soins, MG France sonne l’alarme : « La déstructuration des organisations existantes, en matière de régulation et d’effection, pourrait aboutir à des mouvements de grève des gardes ». Autre requête urgente formulée par le syndicat : « la prise en compte des déterminants socio-économiques des populations soignées pour pouvoir correctement mettre en œuvre la rémunération sur objectifs de santé publique »
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