Si les spécialités ont connu des fortunes diverses en 2019, la hiérarchie des revenus (tableau) reste stable, dominée par les « techniciens », loin devant les « cliniciens ».
Avec un BNC supérieur à 175 000 euros, les anesthésistes-réanimateurs occupent à nouveau la tête du palmarès, devant les ophtalmologues (150 000 euros), même si ces deux spécialités subissent une érosion de leur résultat. Ils sont rejoints sur le podium par les orthopédistes (138,5 K€, +0,9 %) qui dépassent désormais les chirurgiens généraux (137 K€, -0,4 %).
Toutes les disciplines techniques ou médicotechniques (cardiologues, gastroentérologues, radiologues, stomatologues, ORL, etc.) occupent la première partie du classement des BNC. Grâce à leur rebond en 2019 (+3,7 %), les généralistes dépassent pour la première fois les 90 000 euros de revenu imposable, ce qui les situe devant une demi-douzaine d'autres cliniciens. Du grain à moudre pour ceux qui réclament une revalorisation prioritaire des spécialités cliniques au bas de l'échelle des revenus. De fait, les écarts vont du simple au triple entre le BNC de l'endocrinologue et celui de l'anesthésiste et du simple au double entre le psychiatre et le chirurgien.
Attention : il s'agit de revenus moyens, avec des disparités fortes entre praticiens au sein d'une même spécialité. Ainsi, chez les 16 700 généralistes affiliés à l'UNASA, le quart le moins bien loti se contente de 39 000 euros quand le quart le plus fortuné émarge à 157 000 euros…
Les chiffres de l'UNASA sont basés sur les déclarations de 459 anesthésistes-réanimateurs, 948 ophtalmologues, 226 orthopédistes, 739 chirurgiens généraux, 974 cardiologues, 388 gastroentérologues, 581 radiologues, 125 stomatologues, 345 angiologues, 420 ORL, 242 pneumologues, 158 neurologues, 688 gynécologues-obstétriciens, 16 722 généralistes, 650 dermatologues, 438 rhumatologues, 395 gynécologues médicaux, 744 pédiatres, 138 biologistes médicaux, 1 215 psychiatres, 1 546 remplaçants et 174 endocrinologues. Les néphrologues n'ont pas été classés ici en raison d'effectifs trop réduits.

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