Réunis en comité directeur, les Généralistes CSMF (ex-UNOF) ont décidé d'entamer un travail de fond sur leur projet politique, ciblé sur la démographie médicale. « Il se poursuivra tout au long de 2017 », précise le Dr Luc Duquesnel, président du syndicat.
Partant du constat alarmiste que (à court terme) le nombre de généralistes baissera d'ici à 2025 alors que les besoins de la population continueront de croître, le syndicat va s'employer « à trouver des solutions pertinentes pour conserver nos missions, couvrir le territoire et prendre en charge 15 à 20 % de patients en plus ». Tout sera mis sur la table. « Cela peut passer par des pratiques avancées pour les infirmières par exemple, le tout est de savoir comment on se réorganise », précise le généraliste.
Évaluation du tiers payant
Le bureau s'est également penché sur le travail de « zonage » réalisé par les agences régionales de santé (ARS) qui permet de définir les secteurs éligibles aux aides et incitations. Or, la méthodologie utilisée, notamment pour déterminer les zones fragiles, pose de gros problèmes dans certains départements. « C'est le cas en Mayenne ou en Haute-Loire où des communes entières, des zones de 5 000 à 10 000 habitants, se retrouvent sans médecin traitant faute d'aides, précise le chef de file de la branche généraliste de la CSMF. Nous allons faire remonter ces problèmes au ministère et à la Direction générale de l'offre de soins. »
Concernant le tiers payant généralisé, le syndicat reste déterminé à faire barrage à la réforme de Marisol Touraine. « Nous continuons le boycott total sur la part complémentaire, explique le Dr Duquesnel. Nous verrons lorsque nous rencontrerons la ministre de la Santé. Le président Emmanuel Macron a assuré que le tiers payant ferait l'objet d'une évaluation pour voir s'il était praticable. En l'état, cela ne l'est absolument pas sur la part complémentaire ! » A bon entendeur...
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