Distincte de la notion de santé publique, la « santé sociale », concept notamment forgé par le philosophe Michel Foucault, trouve aujourd'hui un regain d'intérêt, à la lumière de l'épidémie (on peut penser aux opérations « d'aller vers » pour inciter à la vaccination) mais également des évolutions de la médecine libérale dans les quinze dernières années. Dans cet ouvrage collectif, coordonné par deux sociologues de l'université Paris 8, l'expérience des maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP) fait l'objet d'un éclairage original. En effet, comme les centres de santé municipaux ou ceux d'approche communautaire, et comme les Permanences d'accès aux soins de santé (Pass) hospitalières, les MSP illustrent, selon Nadège Vézinat, « le début d'un décloisonnement entre le social et le médical venu du terrain ». Parce qu'elles favorisent la coopération interpro et l'approche globale du patient, via l'éducation thérapeutique ou la prise en compte des inégalités de santé, la notion de santé sociale y est présente, « bien que l'environnement soit libéral », souligne la sociologue.
La santé sociale, coordonné par Nicolas Duvoux et Nadège Vézinat, collection « La vie des idées », PUF, 9,50 euros.
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