Après la prise de position d'Agnès Buzyn contre la coercition à l'installation, le SML se réjouit du pragmatisme ministériel. Le syndicat souligne cependant que « seule la mise en œuvre d’un bouquet de solutions appliqué dans la durée et de façon continue » permettra d’obtenir des résultats efficaces en matière d'installation.
Couverture sociale, extension de l'avantage maternité
Côté formation initiale, le syndicat du Dr Philippe Vermesch propose un compagnonnage des étudiants par les médecins libéraux, toutes spécialités confondues, dès la troisième année des études médicales. Il milite pour la création de terrains de stage d’internat en cabinet libéral pour toutes les spécialités.
Dans l'esprit du syndicat, ces mesures vont de pair avec une amélioration de la couverture sociale et l’extension de l’avantage maternité à l’ensemble des femmes médecins – quel que soit leur secteur d’activité.
La sécurisation des conditions d’installation des jeunes médecins n'est pas oubliée. Le syndicat milite pour un contrat de solidarité de succession active « afin d’éviter les fermetures de cabinets sans successeurs ». Le dispositif permettrait une transition entre le médecin sortant, dans le cadre d’une retraite active, et son successeur. Ce dispositif se rapproche du nouveau contrat de transition (COTRAM) mis en place dans la dernière convention médicale. Ce dernier vise à soutenir des médecins de plus de 60 ans, en fin d'activité dans une zone déficitaire, qui accompagnent dans leurs démarches des confrères qui souhaitent s'installer dans cette zone.
Pour faciliter l'embauche au sein des maisons de santé, le SML propose une exonération durable de charges et de taxes « pour toute création d’emploi administratif » et de relever le niveau du forfait structure créé par la convention.
Créer des « cabinets roulants »
En attendant que la démographie médicale s'améliore, il faut composer avec l'existant et mettre en place des dispositifs provisoires. Outre le concept du médecin volant, « porté de longue date par le SML », le syndicat propose la mise en place de cabinets mobiles. « Bus médicalisés, sorte de cabinets roulants », ces « médibus » pourraient aller auprès des populations les plus isolées. En 2009, le Pr Guy Vallancien avait lancé une idée similaire, qui avait reçu un accueil plus que mitigé des syndicats libéraux. Enfin, le cumul emploi retraite doit être favorisé par des mesures d’incitation et d’exonération de cotisations sociales.
Mais les seuls médecins ne peuvent pas tout, juge le SML. Il invite la collectivité publique à revitaliser les territoires « dont elle s’est désengagée ». Pour le syndicat, « les déserts médicaux sont trop souvent des déserts tout court d’où les services publics sont partis ».
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