Initialement très remontés, plusieurs syndicats de jeunes médecins semblent mettre un peu d’eau dans leur vin au sujet de l’accord sur les dépassements d’honoraires et la revalorisation des tarifs opposables signé par trois syndicats de médecins (CSMF, SML et MG France), l’assurance-maladie et les complémentaires santé.
Principale organisation représentative des internes de spécialités, l’ISNIH a annoncé ce vendredi dans un communiqué laconique « prend[re] acte » de cette signature jugeant que l’accord « ne traduit pas complètement [les] revendications » du syndicat. Les internes resteront « très vigilants sur le parcours du PLFSS 2013 à l’Assemblée nationale, notamment sur la liberté d’installation », indiquent-ils.
La jeunesse « prête à se remobiliser »
Mercredi, au lendemain de la conclusion des négociations, les chefs de clinique de l’ISNCCA avaient également « pr[is] acte du relevé de conclusions qui a été signé par les partenaires présents et de l’absence de mesures de régulation à l’installation des jeunes médecins ». Une façon de dire que le pire a été évité. Le syndicat des chefs de cliniques a toutefois exprimé son « opposition » au chiffre de 150 % du tarif opposable définissant un dépassement abusif (ce seuil n’est finalement qu’un simple repère parmi d’autres critères) et son « inquiétude » sur le contrat d’accès aux soins. La jeunesse « serait prête à se mobiliser encore si besoin », assure l’ISNCCA.
Cette accalmie apparente pourrait n’être que relative. Localement, dans plusieurs grandes villes de France, les internes et chefs restent mobilisés et, selon nos informations, pourraient rejoindre le mouvement de fermeture des blocs opératoires d’une partie des chirurgiens libéraux programmé le 12 novembre.
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