Assurance-maladie, syndicats de médecins libéraux et complémentaires se retrouvent à partir de 14 heures, cet après-midi, pour tenter de conclure un accord qui limiterait les dépassements d’honoraires. Avant cette ultime séance de négociation, la Mutualité française a fait savoir qu’elle était prête à investir « immédiatement entre 150 et 175 millions d’euros » pour revaloriser les tarifs opposables. Cette enveloppe constitue « la moitié de ce que l’Assurance-maladie est prête à mettre sur la table », affirme Étienne Caniard dans un entretien au « Figaro ». Le président de la Mutualité se dit favorable au financement des nouveaux modes de rémunération des médecins « comme des forfaits ». Il demande que les mutuelles tiennent un rôle plus important que celui de simple « financeur ». Pour contrôler l’évolution à la baisse des dépassements d’honoraires, la FNMF réclame l’ouverture d’un observatoire.
Touraine veut une maîtrise des dépassements
La ministre de la Santé a affirmé devant la commission des affaires sociales du Sénat qu’elle serait très attentive à l’évolution des négociations. Elle a déjà annoncé qu’en cas d’échec, elle présenterait un amendement dans le cadre du budget de la Sécu pour 2013. « Je souhaite que la négociation aboutisse à un résultat satisfaisant, a déclaré Marisol Touraine. Les dépassements abusifs doivent être identifiés et sanctionnés par une procédure rapide, efficace et dissuasive ». La ministre appelle à une maîtrise des dépassements non abusifs : « Les médecins doivent accepter de limiter leurs dépassements dans le temps et de garantir davantage de consultations à des tarifs abordables et les Français doivent s’y retrouver avec une diminution de leur reste à charge. »
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