Certains opposants à la loi de santé brandissent la menace du déconventionnement pour faire plier le gouvernement. Une bien mauvaise idée, selon ce lecteur, pour qui la grande majorité des médecins ont tout à perdre en empruntant cette voie.
Le déconventionnement est une erreur. C'est se tirer une balle dans le pied. Les mutuelles sont prêtes à investir le terrain : elles vont recruter des médecins salariés (n'oubliez pas que la jeune génération ne veut plus de libéral), et investir les maisons de santé, construites à grands frais, et que les libéraux boudent. Et ceux qui seront déconventionnés le regretteront. Entre un médecin en centre de santé "gratuit", et un libéral non remboursé, le choix sera vite fait. Seuls quelques praticiens à exercice particulier peuvent se permettre ce genre de liberté. Pour les autres, il faut rester dans la convention, c'est ce qui rend nos actes solvables. Et il faut se battre dans le cadre conventionnel. Mais pour cela, il faut arrêter de critiquer systématiquement l'action des syndicats, qui, si elle est parfois contestable, n'en est pas moins indispensable pour limiter la pression que mettent les administratifs et les politiques sur notre profession.
Posté le 19 juin par le Dr Y. J.. Voir tous les commentaires sur le sujet : « Le tiers payant généralisé pose des problèmes techniques, admet la sénatrice écolo Aline Archimbaud »
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