Jeudi, les sénateurs communistes ont rejeté pour la seconde fois le projet de loi de financement de Sécurité sociale (PLFSS) défendu par le gouvernement, lors d’un ralliement de circonstance aux élus UMP et centristes. Les socialistes, les écologistes et la quasi-totalité du groupe composite RDSE (où les radicaux de gauche sont majoritaires) ont voté pour.
« Contraint, mais responsable », le groupe communiste (CRC) a refusé d’adopter les recettes d’un texte « peu modifié » par rapport à sa première mouture, au motif que « certaines d’entre elles » sont « injustes et globalement insuffisantes, non seulement pour parvenir à l’équilibre des comptes, mais aussi pour rétablir l’accès de tous à des soins de qualité », a indiqué Dominique Watrin, sénateur CRC du Pas-de-Calais.
L’ancien Premier ministre UMP François Fillon a estimé de son côté que le rejet du budget de la Sécurité sociale pour 2013, avec les voix des communistes, était un « acte de défiance de la majorité vis-à-vis du gouvernement ». Cela « marqu[e] un refus clair des sénateurs face à la politique économique et sociale voulue par le gouvernement », a-t-il ajouté.
« Je prends acte avec regret et incompréhension de ce vote », a réagi la ministre de la Santé Marisol Touraine. « Mais chacun prendra ses responsabilités au regard des objectifs qui sont les siens ou des idéaux qui sont les siens. »
La veille du rejet du PLFSS, les sénateurs communistes avaient déjà fait de la résistance en empêchant l’adoption du premier budget (PLF 2013) du quinquennat Hollande. Les deux textes seront examinés lundi à 16 heures à l’Assemblée nationale, en lecture définitive pour le budget de la Sécu.
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