La Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) dénonce ce jeudi les « différentes allégations » du vice-président de l’Inter Syndicat National des Chefs de Clinique Assistants (l’INSCCA), Julien Cabaton, qu’elle définit comme une « campagne diffamatoire ».
Dans une lettre intitulée « Dans les coulisses de la négociation conventionnelle » - qui tourne sur les réseaux sociaux -le vice-président des chefs de clinique raconte de son point de vue les évènements précédant la signature de l’avenant 8, depuis juillet 2012. Son ambition : « écrire et faire savoir comment se sont déroulées ces prises de décisions, car la méthode me semble hélas affligeante pour nous tous ».
Un million d’euros
Ces négociations avaient pour objectif l’encadrement des dépassements d’honoraires. Julien Cabaton laisse penser que les dés sont pipés dès le début : « il a été annoncé d’emblée par la ministre de la Santé qu’en l’absence de signature, un texte de loi serait présenté devant les députés (...). Il faut noter que la somme d’un million d’euros sera "offerte" par l’assurance-maladie aux syndicats qui accepteront de signer un accord ». S’ensuivent 2 pages où le narrateur s’interroge sans cesse sur l’utilité des réunions, alors que tout paraît se jouer en « petits comités », sous pilotage de la ministre de la Santé.
« Tout ceci est évidemment totalement faux et la CSMF tient à y apporter le démenti le plus catégorique », écrit le syndicat, dénonçant en particulier l’évocation du « cadeau » à 1 million d’euros. La CSMF se dite prête à engager des poursuites en justice pour diffamation et annonce avoir écrit une lettre de la dernière chance à Julien Cabaton - « en raison de sa jeunesse » - pour qu’il revienne sur ses propos.
L’ISNCCA a réagi ce vendredi au communiqué de presse de la CSMF. Le syndicat de chefs de clinique dénonce « la violence inouïe » des propos de la centrale et s’insurge contre la « méthode » employée (le recours à la justice), « indigne de la part d’un syndicat médical de cette importance ».
L’ISNCCA réprouve de plus l’attaque « ad hominem » et précise que dans sa lettre, Julien Cabaton n’a « à aucun moment » cité de nom de personne ni de syndicat.
Face à ce qu’il considère comme un « déchaînement sans précédent », l’ISNCCA demande à la CSMF de retirer son communiqué.
Article initialement publié jeudi 31 janvier 2013
Dans l'article intitulé « Prime contre signature conventionnelle : la CSMF veut couper court aux rumeurs », vous reprenez les termes d'un communiqué dans lequel la CSMF m'accuse d'avoir proféré des propos qu'elle juge diffamatoire à son encontre dans le cadre d'un texte que j'ai publié en décembre dernier dans le bulletin de l'Internat de Lyon, revue strictement destinée aux anciens internes de la Région envoyé par voie postale.
En aucun cas je n'ai souhaité faire penser que la CSMF avait perçu la somme de un million d'euros en échange de la signature de l'avenant n°8 au mois d'octobre 2012.
Un erratum à cet article reprenant ce point sera donc inséré dans le prochain numéro du Bulletin de l'Internat de Lyon .
Publié le 13 février 2013
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