Le pianiste hongrois András Schiff continue une carrière qui privilégie Schubert et Bach. Filmé lors du festival Bach de 2010 à Leipzig en un seul concert, avec les « Six Suites françaises », l’« Ouverture dans le style français » et le « Concerto italien », il donne un exemple de plus de sa rigoureuse approche. On ne sait qu’admirer le plus dans l’art de Schiff. Certainement la sérénité de son jeu, reposant sur une attitude au clavier d’un immobilisme et d’une rigueur absolus. La façon aussi dont il sait donner à ces « Suites françaises », conçues entre 1717 et 1723, les couleurs que refuse le clavecin, instrument d’origine. Une conception rythmique impeccable à laquelle s’ajoute une liberté sans fantaisie gratuite dans l’ornementation et la dynamique de ces « Suites ». Sans vouloir oser la moindre comparaison, il faut remonter à Sviatoslav Richter et Tatiana Nikolaïeva pour se remémorer une telle clarté dans l’exposé du contrepoint de ces pièces.
1DVD EuroArts.
« Doctor Atomic »
Dernier des six opéras de John Adams, « Doctor Atomic », créé à San Francisco en 2005, raconte sur un livret de Peter Sellars dans l’idiome direct, varié et imagé spécifique de ce compositeur américain, les péripéties de la fabrication de la première bombe atomique en 1945 à Los Alamos (New Mexico). Comme toujours, c’est une fascination qu’exerce cet opéra, où rien n’est écrit qui n’aille dans le sens du goût et de la compréhension du public pour les situations simples et la musique mélodique. Nos compositeurs français, qui travaillent uniquement sur commande de l’État avec l’argent du contribuable, devraient bien prendre exemple. Magnifiques portraits signés Gerard Finley (Robert Oppenheimer), Sasha Cooke, Graham Clark, la fine fleur de la scène lyrique d’aujourd’hui, et le Metropolitan Opera Orchestra sous la direction efficace d’Alan Gilbert.
2 DVD Sony Classicals « The Metropolitan Opera ».
« L’Italienne à Alger » par Teresa Berganza
Attention archive, mais archive majeure ! Dans un film noir et blanc de 1957, Teresa Berganza chante « l’Italienne à Alger », de Rossini, à Milan, avec l’Orchestre de la Rai sous la direction de Nino Sanzogno. Tout le monde chante en play-back. Passé la surprise, on entre peu à peu dans une action qui devient vite très prenante et culmine dans l’hystérie collective avec la nomination du calife Mustafà (excellent Mario Petri) au rang de Papatacci par les Italiens déserteurs. Avec aussi Sesto Bruscantini (Taddeo), mais, on s’en doute, avant tout pour la jeune Berganzamagnifique d’abattage et d’insolence vocale !
1 DVD Hardy Classics (distribution DOM).
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
Traditions carabines et crise de l’hôpital : une jeune radiologue se raconte dans un récit illustré
Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série