Détenteur d’un Golden Globe en 1998 pour son rôle de Sammy Davis Jr. dans « The Rat Pack » (HBO Movie), l’acteur Don Cheadle a revêtu deux casquettes, celle du metteur en scène de « Miles Ahead », son premier film, et celle du personnage principal, Miles Davis (1926-1991).
L’action se situe au début des années 1970. Après avoir révolutionné le jazz avec l’introduction d’instruments électriques et de rythmes rock binaires, le trompettiste, qui approche de la cinquantaine, connait une des périodes les plus sombres de sa vie personnelle. Sous l’empire de l’alcool, de la cocaïne et d’analgésiques pour combattre des problèmes de hanche, Miles, qui vit en reclus, n’a plus touché son instrument depuis trois ans. Il sera sauvé par un journaliste (fictif) du magazine « Rolling Stone ».
Deux hommages phonographiques accompagnent la sortie du film. D’abord la bande originale, « Miles Ahead » (Columbia/Legacy/Sony Music), qui suit la structure du film et permet de redécouvrir quelques chefs-d’œuvre de Miles, de « Kind of Blue » à « On The Corner » en passant par « Nefertiti ». S'y ajoutent des interventions de Don Cheadle, dont la voix à s’y méprendre ressemble à celle de Miles, et une musique additionnelle signée par le pianiste/compositeur Robert Glasper. Que l’on retrouve dans « Miles Davis & Robert Glasper - Everything’s Beautiful » (Columbia/Legacy/Sony Music), qui sortira le 27 mai, au lendemain du 90e anniversaire de la naissance du trompettiste. Ce CD de remixes est rehaussé par la présence d’invités prestigieux, comme John Scofield, ex-guitariste de Miles, Stevie Wonder, Erykah Badu, Hiatus Kaiyote ou encore Bilal.
Le James Dean du jazz
Surnommé le « James Dean du jazz », Chet Baker (1929-1988), qui était aussi chanteur, personnifiait à merveille le style cool jazz typique de la West Coast des États-Unis et fut longtemps un concurrent sérieux pour les trompettistes dominants de l’époque de la côte Est, Dizzy Gillespie et Miles Davis. Le film « Born To Be Blue », réalisé par le metteur en scène canadien Robert Boudreau, avec l’emblématique Ethan Hawke (« Good Kill », la trilogie des « Before », etc.), dans le rôle principal, débute dans les années 1960. Il dresse le portrait d’un jazzman sous l’influence de l’héroïne, obligé d’interrompre une brillante carrière après qu’un dealer, à qui il devait de l’argent, lui a fracturé la mâchoire et cassé de nombreuses dents. Avant un retour légendaire sur le devant de la scène.
Si le réalisateur a délibérément pris le risque de ne pas utiliser la musique de Chet pour la bande son, un très beau CD, « Autour de Chet » (Decca Records/Verve/Universal) vient de sortir en France. Réalisé sur le même principe que « Autour de Nina », consacré à Nina Simone, l’album rassemble des trompettistes – Erik Truffaz, Stéphane Belmondo, Airelle Besson, Alex Tassel, Luca Aquino et l’inattendu Benjamin Biolay – en tandem avec des vocalistes venus de divers horizons comme Yael Naïm, Hugh Coltman, Sandra Nkaké, Ibeyi, José James ou Piers Faccini, sur certains des standards préférés par celui qui fut mi-play boy-mi archange déchu du jazz moderne.
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
Traditions carabines et crise de l’hôpital : une jeune radiologue se raconte dans un récit illustré
Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série