AVEC SON FRÈRE aîné Duane (1946-1971), Gregg Allman formait dans les années 1960-1970 LE groupe de blues-rock emblématique, qui avait réalisé une parfaite synthèse entre les musiques originaires du Sud des États-Unis. À la mort de son frère dans un accident de moto, Gregg, aujourd’hui âgé de 63 ans, reprenait une carrière en solo, plus ou moins réussie en raison de problèmes de santé et d’addictions. Aujourd’hui, après 14 ans de silence, il publie « Low Country Blues » (Rounder/Universal), un très bel album en hommage à « la musique du diable » et qui pourrait bien être aussi celui de la rédemption pour ce chanteur et multi-instrumentiste qui a toujours fait du blues son credo.
Afin de réussir et parfaire cette entreprise d’autoréhabilitation, produite par T.Bone Burnett, le producteur du moment, le guitariste s’est plongé dans les racines du blues avec des titres écrits par Muddy Waters, « Skip » James, Junior Wells et B. B. King, et s’est adjoint notamment un certain Mac Rebennack, alias Dr. John (piano). Un magnifique album hanté par le passé mais connecté au présent, empreint d’une certaine tragédie personnelle, dans lequel Gregg Allman se livre intégralement. Le vrai sens de la vie.
Chanteur, guitariste, claviériste et showman, Lucky Peterson s’est forgé un style personnel qui mélange blues, rock’n’roll, soul, gospel et rhythm’n’blues. Son dernier album, « Every Second a Fool is Born » (JSP/Socadisc), contient 11 morceaux, écrits par Steve Washington, enregistrés à Londres avec ses musiciens habituels et plusieurs chanteuses. Une musique qui s’inscrit dans la tradition tout en étant résolument du XXIe siècle, avec un leader en grande forme.
Washboard Sam, de son vrai nom Robert Brown (1910-1966), fut le plus populaire des joueurs de washboard – la fameuse planche à laver chère aussi au style New Orleans – dans le blues des années 1930-1940. Demi-frère du guitariste Big Bill Broonzy, selon les dires ce dernier, Washboard Sam s’est retrouvé à partir de 1932 à Chicago, via Memphis, où il rejoint l’écurie du producteur blanc Lester Melrose et son label Bluebird. « The Blues - Swinging The Blues - 1935-1947 » (Frémeaux & Associés) est un double CD qui retrace les débuts discographiques du musicien et chanteur, dans lequel on le redécouvre principalement aux côtés de son mentor, Big Bill Broonzy, de Memphis Slim et Roosevelt Sykes (piano) ou encore Willie Dixon (contrebasse), sur toute une série d’enregistrements et de compositions personnelles, dont la plus fameuse reste « Diggin’ My Potatoes » (1939). Une page intéressante du patrimoine du blues classique.
Indienne Tuscarora par sa mère (ex-cantatrice) et d’origine portoricaine par son père, Pura Fe’ (foi pure, en espagnol) a séduit l’Europe, et surtout la France, où elle donnera plusieurs concerts*, grâce à son engagement et à son militantisme, révélés à travers un genre qui marrie blues, musique traditionnelle des indiens de Caroline du Nord et folk song. « Live ! A Blues Night in North Carolina » (double CD Dixiefrog/Harmonia Mundi), gravé en direct sur la terre de ses ancêtres, restitue parfaitement la magie de la rencontre et de la communication avec son public, tout entier acquis à sa cause et à la musique de son trio, augmenté de plusieurs invités.
* Paris, New Morning, 9 mars. Digne-les-Bains, 12 mars. Nice, 15 mars. Vandoeuvre-les-Nancy, 17 mars. Argenteuil, 18 mars. Muzillac, 19 mars. Blois, 20 mars. Le Havre, 28 mai. Pont-L’Abbé, 1er juin.
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