Le Dr Pelloux décrit tour à tour six agonies royales. D’où il ressort que, hommes de leur temps, les monarques n’ont pas échappé – tuberculose, diabète, petite vérole… – au maux de leurs époques.
Ainsi de Henri III, sans doute atteint, bien avant son assassinat par le moine Jacques Clément, par la syphilis :
Le gonocoque était de toute façon sur tous les sexes de la cour ; quant aux mycoses, il était anormal de ne pas en avoir, car toutes les parties génitales étaient des champignonnières.
Quant aux derniers instants des rois de France, mis en scène par l’Ancien Régime, ils n’ont pas besoin d’être violents (les deux coups de couteau de Ravaillac à Henri IV) pour être spectaculaires. En témoignent, sous la plume du Dr Pelloux, les agonies de Louis XIII (emporté par une tuberculose pulmonaire)…
Avec les diarrhées apparaissent les locataires du roi : des vers. Des vers de sang et de merde royaux. Des ascaris lombricoïdes envahissent Louis XIII. Des couples composés de femelles de trente centimètres et de mâles plus petits. Toujours par deux ou six, les ascaris, telle une cour ! Certains sortent par le bas et d’autres remontent pour sortir par la bouche.
… ou de Louis XV, qui contracte la variole à 64 ans :
(…) le roi est seul dans son agonie et, d’heure en heure, les boutons se rapprochent pour ne plus former qu’une énorme croûte, comme un gratin trop cuit. (…) Finalement, le visage de Louis XV devient comme une seule et même pustule géante, suintante et croûteuse.
Quant à la fin du très vieux Louis XIV (76 ans), Patrick Pelloux la décrit un peu précipitée par ses médecins :
[Point de départ :] (...) un roi pléthorique, qui a du diabète, de la goutte, des rhumatismes, des fuites du nez et de l’anus, et (qui) pourtant atteint plus de soixante-dix ans, ce qui est exceptionnel pour l’époque. (...) Une petite plaie superficielle » [à la jambe gauche va faucher le monarque après que les hommes de l’art auront fait leur office] (...) nos Pieds nickelés de la médecine passent à l’œuvre. À coup de curette, de couteau et de pointe, ils triturent la jambe du roi un peu comme d’autres mélangeraient un steak tartare. Ils vont jusqu’à enlever la chair jusqu’à l’os, laissé à nu. [Gangrène, choc septique. Six jours plus tard, le Roi Soleil est mort]
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
Traditions carabines et crise de l’hôpital : une jeune radiologue se raconte dans un récit illustré
Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série