JAZZ-ROCK - CD de l’été

Clap de fin

Publié le 19/09/2011
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Crédit photo : K. EDWARDS

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Crédit photo : TRACY LOVE

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Crédit photo : J.-B. MILLOT

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Crédit photo : A. WLOCH

* Pour enregistrer son dernier CD, « Inner Smile » (Dreyfus Jazz/Sony Music), Aldo Romano est allé se ressourcer en Italie. Le batteur transalpin a retrouvé sur place son compatriote Enrico Rava (trompette) et a emmené dans ses bagages Baptiste Trotignon (piano) et Thomas Bramerie (contrebasse). À l’exception de deux standards (dont « My Funny Valentine »), d’une composition du pianiste et d’une autre collective, l’ensemble des titres a été écrit par le leader. D’où il ressort une certaine nonchalance doublée d’un raffinement tout latin, ponctués par la très délicate sonorité et le jeu particulièrement subtil d’Enrico Rava, appuyé par une solide rythmique, qui à la fois pousse et soutien les solistes dans leur travail exploratoire. Tout le charme de l’Italie pour la création et du jazz pour la magistrale exécution.

* Depuis plus de deux décennies, la « batteuse »/productrice Terri Lyne Carrington, dont le nom a été associé à ceux de Stan Getz, Dizzy Gillespie, Herbie Hancock ou encore Wayne Shorter et David Sanborn, s’est imposée derrière ses fûts grâce à une musique personnelle dans laquelle se mêlent tous les ingrédients des styles afro-américains. Attachée à 46 ans à faire évoluer ses idées et ses démarches, elle vient de réaliser « The Mosaic Project » (Concord Jazz/Socadisc), qui est à la fois un CD et un projet musical vocal et instrumental intergénérationnel, uniquement féminin. Il rassemble notamment Nona Hendryx, Dee Dee Bridgewater, Angela Davis, Carmen Lundy, Gretchen Parlato, Dianne Reeves, Cassandra Wilson (chant) et Geri Allen, Patrice Rushen (claviers), Anat Cohen (clarinettes), Ingrid Jensen (trompette), Tineke Postma (saxes) et Esperanza Spalding (contrebasse). Un disque musicalement éclectique, puissant et à découvrir, prouvant que les femmes participent pleinement et constructivement au jazz d’aujourd’hui et surtout à celui de demain.

* De son vrai nom Troy Andrews, « Trombone Shorty » (1), qui est originaire de La Nouvelle-Orléans, où il est né il y a 25 ans, a créé un style particulièrement original qu’il a baptisé « Supafunkrock ». En fait, derrière cette appellation contrôlée se cachent une partie des musiques nées et/ou générées par la Cité du Croissant, qui reste à ce jour, avec New York, un laboratoire musical. Après un premier album convaincant – « Backatown », nommé aux Grammy Awards – et une tournée d’été triomphale et enflammée (festivals de Vienne, Nice et Marseille), le jeune homme récidive avec « For True » (Verve Forecast/Universal). À la tête de son groupe, Orleans Avenue, et avec la participation d’invités prestigieux – Lenny Kravitz, Jeff Beck, le Rebirth Brass Band, Warren Hayes (guitare) –, le trompettiste/tromboniste pousse le brassage musical encore plus loin mélangeant sans vergogne funk, soul, rock, hip-hop, rap et musique traditionnelle de la Nouvelle Orléans. Bref, une vraie musique musclée et épicée du XXIe siècle construite sur les racines d’un riche passé. Trombone Shorty sera le 29 septembre à La Maroquinerie, à Paris (www.lamaroquinerie.fr)..

* Pour les Polonais, le pianiste et compositeur Krzysztof Komeda reste une icône, dont la renommée internationale remonte aux années 1960, quand il écrit les musiques de films de Roman Polanski et Jerzy Skolimowski. Son compatriote, le pianiste Leszek Mozdzer, a décidé de lui rendre un hommage appuyé en solo dans son dernier opus, « Komeda » (Act/Harmonia Mundi). Le leader réinvente avec brio et sensibilité une musique fondée alors sur le romantisme polonais propre à Chopin, la musique européenne et les harmonies jazz. La technique au service de l’émotion.

DIDIER PENNEQUIN

Source : Le Quotidien du Médecin: 9006