« Personal Shopper », « Star Wars »

Des esprits et des étoiles

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Publié le 15/12/2016
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Cinéma-Personal Shopper

Cinéma-Personal Shopper
Crédit photo : CAROLE BETHUEL

Cinéma-Rogue One

Cinéma-Rogue One
Crédit photo : LUCASFILM LTD/ DR/J. OLLEY

Après l'avoir fait tourner aux côtés de Juliette Binoche dans « Sils Maria », Olivier Assayas a écrit pour Kristen Stewart « Personal Shopper ». Car elle possède selon lui « une compréhension instinctive du cinéma et une précision extraordinaire en termes de cadrage. Elle n'est jamais ennuyeuse, elle sait comment rendre n'importe quelle scène attirante. » Le fait est. La jeune actrice américaine, qui a connu la célébrité grâce à « Twilight » (et Robert Pattinson) mais a su faire également des choix pointus, est un atout majeur pour le film.

Maureen a perdu son frère jumeau. Médium, comme lui, elle attend un signe de l'au-delà. Assayas n'hésite pas à figurer une ou deux fumeuses apparitions. Il y a aussi du sang et Maureen suit une piste sans avoir vraiment de réponse à ses questions. Le spectateur non plus, d'ailleurs, que la cohabitation de supposés esprits, du spiritisme de Victor Hugo et d'Hilma af Klimt, avec l'univers de la mode la plus hype peut laisser perplexe. Mais si les esprits se font désirer, le cinéma, lui, est là et bien là. Grâce à « Personnal Shopper » Olivier Assayas a reçu à Cannes le prix de la mise en scène, ex aequo avec Cristian Mungiu (« Baccalauréat »).

Au-delà du réel

Pour s'évader, cette semaine, et celles des fêtes qui vont suivre, on embarquera bien sûr dans l'espace avec « Rogue One : A Star Wars Story », premier de trois spin-off (épisodes dérivés) de la saga créée par George Lucas, aujourd'hui propriété de Disney. La guerre fait rage, les rebelles tentent de s'emparer des plans de l'Étoile noire, la redoutable arme que prépare l'Empire sous la houlette de Dark Vador.

Pour les plus jeunes, « Ballerina », dessin animé d'Éric Summer et Éric Warin dont l'héroïne est une orpheline qui rêve de devenir danseuse à l'Opéra. Autre animation française, qui s'adresse à tous à partir de 8-10 ans, « la Jeune Fille sans mains », de Sébastien Laudenbach d'après un conte de Grimm, avec des dessins réalisés au pinceau sur papier.

Pour sourire et s'émouvoir des mésaventures d'une famille, « Cigarettes et chocolat chaud », premier long métrage de Sophie Reine, dans lequel Gustave Kervern, père de deux filles (dont l'une atteinte d'un syndrome style Gilles de la Tourette), doit suivre un stage de parentalité. Et encore un drame familial américain, « Manchester by the Sea », de Kenneth Lonergan, l'histoire d'un homme malheureux qui doit s'occuper de son neveu adolescent, un rôle qui met Casey Affleck en bonne place dans la course au golden globe et à l'oscar.

À signaler aussi la Fête du court métrage, à partir d'aujourd'hui et jusqu'au dimanche 18, des séances gratuites dans les salles mais aussi dans divers lieux, dont des hôpitaux (www.lafeteducourt.com).

Autre expérience cinématographique, la réalité virtuelle, à découvrir au cinéma MK2 Bibliothèque (espace MK2 VR, du mercredi au dimanche, 12 € pour 20 minutes, 20 € pour 40 minutes, à partir de 13 ans) : pour « voler » à Manhattan ou Paris, marcher sur une poutre à 300 m de haut entre deux buildings, faire de l'escalade, naviguer dans des îles tropicales ou en Antarctique, incarner un pilote rebelle de « Star Wars » ou combattre dans « Assassin's Creed ».


Source : Le Quotidien du médecin: 9543