Peugeot 3008

Graine de champion

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Publié le 21/11/2016
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Auuto-Peugeot 3008

Auuto-Peugeot 3008
Crédit photo : DR

Le carnet de commandes est déjà bien rempli. Preuve que le 3008 a tapé dans l’œil du visiteur du salon et dans celui des internautes, qui l’ont consacré Roi des Rois pendant quinze jours. Peugeot avait besoin d’un véhicule référence pour légitimer son ambition de devenir le premier généraliste haut de gamme en Europe. C’est fait, même si quelques petits grains de sable accompagnent ses premiers pas. On fait ici allusion à de menus détails de finition.

Quand on s’installe à bord du 3008, la première chose qui frappe, c’est l’ambiance. La planche de bord « cockpit » deuxième génération, le combiné tête haute modulable, le petit volant à méplats, le clavier façon piano permettant d’accéder aux fonctions essentielles, le levier issu de l’aéronautique, le bois (du vrai, pas du faux bois soi-disant écologique), le confort et le dessin des sièges attestent des progrès accomplis par l’élève Peugeot. Le 3008 est une voiture de son siècle. Connectée – évidemment –, raffinée, spacieuse, pratique à l’usage et d’une efficacité redoutable, grâce à sa base roulante qui n’est autre que celle de la 308 et du C4 Picasso. Une référence.

Bien vu

L’ancien 3008, vilipendé pour son style déroutant – qui a quand même été plébiscité par 700 000 acheteurs –, peut aller se rhabiller ! Après avoir testé son successeur, Carlos Tavares avait lancé à ses ingénieurs : « Surtout ne changez rien. » Bien vu, patron ! Maintenant il va falloir passer la vitesse supérieure. C’est-à-dire aller débusquer la concurrence en Europe. Ce que n’a pas su faire l’ancien 3008.

C’est que l’affaire est juteuse. Actuellement, un véhicule sur quatre immatriculé sur le vieux continent est un SUV. C’est dire l’importance de l’enjeu. De l’avis de l’état-major de PSA, le 3008, produit à Sochaux et en Chine, incarne la vision de ce que sera Peugeot dans un avenir proche. On attend la suite.

Une chose est sûre, le Lion a les crocs. Physiquement, il en impose avec sa calandre raide comme la justice, son capot horizontal, sa signature à LED, son bandeau noir brillant à l’arrière. Idem sur la route où le 3 cylindres 130 ch, associé à la remarquable boîte automatique EAT6, épate la galerie. Dommage qu’il ait soif quand on chatouille la pédale d’accélérateur.

Le panorama serait incomplet sans un équipement adéquat. Régulateur de vitesse adaptatif avec fonction stop et ajustement de la distance avec le véhicule qui précède, grip control pour sortir des pièges, hill descent control pour éviter le phénomène de luge, détecteur d’angle mort et de franchissement de ligne, sièges avec fonction massage, parfumeur d’ambiance. La liste est incomplète. Le 3008 est bien né. En 2019, une version essence hybride rechargeable, quatre roues motrices viendra en appoint. On en salive déjà.

Jacques Fréné
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Source : Le Quotidien du médecin: 9536