Nées, pour l’une il y a deux siècles et demi dans le sillage de la psychologie et pour l’autre, il y a plusieurs millénaires au sein des civilisations qui allaient notamment engendrer le bouddhisme, l’hypnose et la méditation n’intéressent pas uniquement les urbains actifs toujours en quête de nouvelles pratiques leur permettant de surmonter le stress exponentiel auquel ils exposent leur existence, mais également les scientifiques et les médecins qui trouvent en elles de nouveaux outils thérapeutiques.
Dans « Les fabuleux pouvoirs de l’hypnose », Betty Mamane rappelle que l’hypnose revient de loin. Longtemps associée dans l’imaginaire collectif aux illusionnistes de foires ou autres adeptes des sciences occultes, cette pratique a été peu à peu investie par le corps médical qui a fini par se débarrasser de son « aspect manipulateur » pour en faire une voie thérapeutique complémentaire dont le champ des applications ne cesse désormais de croître. D’abord confinée à la lutte contre la douleur, avec des résultats indéniables, la mise en état de conscience modifié voit ses indications s’élargir au fur et à mesure des preuves de son efficacité fournies par l’imagerie et les neurosciences : gestion du stress, insomnie, addictions, phobies, syndromes post-traumatiques… La relative facilité d’appropriation de la technique par les patients (l’autohypnose) en fait également un instrument de démocratie sanitaire particulièrement adapté. De leur côté, Émilie Dumond et Bruno Bucher, auteurs de « La méditation, une nouvelle thérapie », ont également tenté de savoir quel était l’état actuel des connaissances scientifiques qui permettent de comprendre les bienfaits de cette pratique ancestrale. À l’instar de l’hypnose, de plus en plus de services hospitaliers la proposent ainsi en accompagnement thérapeutique dans la lutte contre le stress, la dépression ou les douleurs chroniques et elle possède même désormais son propre diplôme universitaire. Bien que les retours des patients soient très positifs, que les perspectives soient prometteuses et que les champs d’applications cliniques ne cessent de s’élargir, la méditation pâtit cependant encore d’un manque de preuves scientifiques solides liées principalement à des problèmes méthodologiques dans les études. Pour autant, ses effets bénéfiques sur la qualité de vie demeurent incontestables.
Deux documentaires diffusés sur Arte permettent de poursuivre la réflexion scientifique : « Les fabuleux pouvoirs de l’hypnose » de Thierry Bercot (1re diffusion le 16 septembre) et « Les étonnantes vertus de la méditation » de Benoît Laborde (le 23 septembre).
* Betty Mamane, « Les fabuleux pouvoirs de l’hypnose », Arte Editions/Belin, 192 pages, 18 euros ; Émilie Dumond et Bruno Bucher, « La méditation, une nouvelle thérapie », Arte Editions/Belin, 192 pages, 18 euros.
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