À Grenoble et à Paris

Images de l'art moderne

Par
Publié le 15/12/2016
Article réservé aux abonnés
Art-Mexique

Art-Mexique
Crédit photo : MUSEO NACIONAL DE ARTE

Le musée d'Art moderne de Grenoble présente jusqu'au 29 janvier « Kandinsky, les années parisiennes (1933-1944) » (1). En 1933, fuyant le nazisme, Vassily Kandinsky (1866-1944) a quitté l’Allemagne pour s’établir à Paris. Grand pionnier de l’art abstrait, il y développe un style original associant les dessins géométriques du Bauhaus, où il enseignait, à des formes biomorphiques, ondulantes, inspirées de son intérêt accru pour les sciences et la spiritualité.

À Paris, au Grand Palais, jusqu'au 23 janvier, « Mexique (1900-1950) - Diego Rivera, Frida Kahlo, José Clemente Orozco et les avant-gardes » (2). La révolution mexicaine des années 1910 est le pivot de l’évolution de la peinture mexicaine. Un art académique se développe avec la restauration de la République en 1867, suivi des influences de l’avant-garde parisienne dans les premières décennies du siècle, avec Diego Rivera. Mais la révolution apporte un fort caractère idéologique et une nouvelle forme d’art nationaliste se développe avec le muralisme que développent Diego, David Alfaro Siqueiros et José Clemente Orozco. Les femmes ne sont pas en reste, avec Frida Kahlo, Nahui Olin, Rosa Rolanda et les photographes Tina Modotti et Lola Alvarez Bravo. Cet élan a une influence sur l’avant-garde américaine et de nombreux artistes viendront s’installer au Mexique.

À la Monnaie de Paris, jusqu'au 8 janvier, « Maurizio Cattelan - Not afraid of love » (3). Cattelan est de retour, toujours avec humour, dérision et gravité. Le choix des œuvres, parmi ses plus importantes, permet de dépasser le caractère scandaleux de certaines. Dans « La Nona Ora », le pape Jean Paul II est écrasé par le poids du monde. Et, nouveau pour une exposition, chaque œuvre est accompagnée d'une argumentation Pour ou Contre par une personnalité contemporaine.

Enfin, à la Maison rouge - Fondation Antoine de Galbert, jusqu'au 22 janvier, « Plus jamais seul - Hervé Di Rosa et les arts modestes » (4). Di Rosa, né en 1959, est un acteur majeur de la Figuration libre, ce mouvement qui, dans les années 1980, s’oppose à l’art minimaliste et conceptuel et développe un style figuratif et coloré inspiré de la bande dessinée, de la science-fiction, des dessins d'enfants, des arts populaires. Il y joint les techniques locales qu’il a intégrées lors de son tour du monde. Et à cette rétrospective s’ajoutent les prolifiques collections qui ont nourri son travail.

(1) Tél. 04.76.63.44.44, www.museedegrenoble.fr
(2) Tél. 01.44.13.17.17, www.grandpalais
(3) Tél. 01.40.46.56.66, www.monnaiedeparis
(4) Tél. 01.40.01.08.81, www.lamaisonrouge.org

Caroline Chaine

Source : Le Quotidien du médecin: 9543