« 4 3 2 1 », partez ! Découvrez l’incroyable épopée imaginée par Paul Auster, une quadruple fresque constituée à partir de quatre vies d’un même personnage nommé Ferguson, né en 1947 dans le New Jersey, comme l’auteur. Répondant au questionnement qui nous taraude tous un jour ou l’autre – et si j’avais fait tel choix plutôt que celui-là –, Paul Auster décline les parcours de ses quatre avatars, qui ne connaîtront pas les mêmes destins familiaux, ni les mêmes amours, amitiés ou passions intellectuelles. En suivant un Ferguson après l’autre à chaque étape de sa vie, on traverse l’histoire américaine des fifties et des sixties. Un tourbillon narratif où il fait bon se perdre (Actes Sud, 1 016 p., 28 €).
Auteur chéri des Français, Douglas Kennedy revient avec le premier volet d’une vaste fresque en trois volumes (suites en mars et mai), « la Symphonie du hasard », qui raconte les drames et les secrets d’une famille américaine dans le bouillonnement des seventies, de New York à Dublin en passant par l’Amérique du Sud et l’Irlande du Nord. La désagrégation d’une famille qui croyait encore au rêve américain, les sujets sociaux et politiques sont au cœur de ce roman-fleuve (Belfond, 363 p., 22,90 €).
Écrit dans la grande tradition romanesque, « le Moine aux yeux verts » nous plonge en Mongolie au moment de la Deuxième Guerre mondiale, alors que le pays a préféré la férule des bolcheviks aux ambitions chinoises. Oyungerel Tsedevdamba, qui fut députée et ministre de la Culture, et son mari Jeffrey L. Falt, avocat, tous deux militants des droits de l’Homme, ont imaginé une histoire d’amour contrariée au moment où les révolutionnaires arrêtent tous les lamas, pillent et brûlent les monastères (Grasset, 569 p., 23 €).
À déguster également les 9 tomes de la série « la Diaspora des Desrosiers », du dramaturge et romancier québécois Michel Tremblay, depuis « la Traversée du continent » (2007) jusqu’à « la Traversée du malheur » (2015) (Actes Sud, 1 393 p., 30 €).
Voyages dans le temps et l'espace
Grâce à Florence Braunstein et Jean-François Pépin, les chemins de la connaissance sont désormais balisés : «Culturissime » offre une traversée chronologique et alphabétique de 4 000 ans de culture depuis l’Antiquité. Elle met en lumière les femmes et les hommes d’exception qui sont encore source d’inspiration, les courants de pensée, les philosophies, les croyances et les mouvements artistiques ainsi que les monuments qu’ils nous ont légués. Un récit vivant et illustré (Gallimard, 680 p., 30 €).
Lors de son premier séjour à Tahiti (1891), Paul Gauguin a rédigé « Ancien Culte mahorie », un cahier dans lequel il décrivait les dieux, les croyances et les prières des anciens Tahitiens en illustrant le texte d’aquarelles et de dessins. Présenté par Bérénice Geoffroy-Schneiter, le fac-similé de ce manuscrit, qui constitue la matrice de l’œuvre tahitienne de Gauguin, est reproduit dans son intégralité (Gallimard, 96 p., 25 €).
Riche de quelque 400 illustrations en couleurs, « les Forêts natales » propose un parcours nord-sud à travers l’histoire des populations du Sud du Cameroun, de la Guinée équatoriale, du Gabon et de l’Ouest de la République du Congo. L’ouvrage, sous la direction d'Yves Le Fur, raconte comment tout un vocabulaire à la fois oral et visuel, issu des multiples contacts depuis plus de quatre mille ans, s’est créé en Afrique équatoriale atlantique (Actes Sud, 384 p., 55 €).
Après avoir interrogé l’origine et le sens caché de 200 noms d’arbres, Henriette Walter, linguiste émérite, et Pierre Avenas révèlent quant à eux, dans « la Majestueuse Histoire du nom des arbres », les secrets de ces êtres vivants surprenants. Bien au-delà de l'étymologie, le monde qu’ils découvrent regorge d’histoires où géographie, mythologie, botanique et littérature se croisent et s’entremêlent. Un ouvrage aussi érudit que divertissant et illustré (Robert Laffont, 560 p., 24 €).
La nature est également célébrée, à travers « l’ours-chat », par le grand romancier de la Chine ancienne, José Frèches. S’inspirant de l’histoire du missionnaire français Armand David, qui, en 1869, a découvert le panda et l’a préservé de la chasse et de la déforestation, il nous entraîne, dans « le Père David, l’Impératrice et le Panda », jusqu’aux forêts du Sichuan sur les traces de cet animal devenu légende (XO, 455 p., 19,90 €).
Plus pratique, « l’Atlas des plus belles voies vertes et véloroutes de France » rassemble les grands itinéraires cyclables hexagonaux. 270 cartes détaillées pour découvrir les 9 plus beaux parcours français de la roue libre avec leurs points d’intérêt au travers de leur région et environnement respectifs (Ouest-France, 25 €).
Pour se reposer de ce monde clinquant, il suffit de parcourir « Un monde simple et tranquille », qui réunit des dessins et peintures exécutés au pinceau par Lao Shu, agrémentés de petits poèmes pleins d’ironie sur les travers de notre société moderne et de ceux qui y vivent. Sorte de Sempé chinois qui se situe à la croisée de la modernité et de la tradition, Lao Shu (Vieil Arbre, mais c’est un pseudonyme) est devenu célèbre en créant un blog sur l’un des sites internet les plus connus de Chine (Philippe Picquier, 256 p., 25 €).
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