Le Pr Xavier Jouven dirige depuis le 1er juillet le pôle « cardio-vasculaire, rénal et métabologique » de l’hôpital européen Georges-Pompidou, succédant au Pr Michel Desnos. Derrière son regard bleu azur, c’est une forte personnalité qui se cache : médecin et chercheur en épidémiologie, il est mondialement reconnu pour son travail sur la mort subite de l’adulte.
Ce passionné du cœur vibre aussi pour l’Afrique. Depuis une vingtaine d’année, il y part trois fois par an dans le cadre de l’ONG « Cardiologie et développement » qu’il a fondée. Il insiste sur un point : « Nous n’intervenons pas en mission humanitaire, il s’agit d’une collaboration. Nous nous adaptons à leur façon de soigner, leur matériel, leurs maladies et nous essayons de trouver avec eux des solutions pérennes. »
« Les masques sont sacrés, les non-initiés ne peuvent pas les voir »
Cette relation de travail a débouché sur des relations d’amitié et de confiance. Petit à petit, Xavier Jouven est entré « dans la famille » et sillonnant les villages de nombreux pays africains, il s’est laissé initier à l’art de ce continent. C’est ainsi qu’il va s’imprégner progressivement de l’art des masques africains : « Les masques sont sacrés, les non-initiés ne peuvent pas les voir. Ils symbolisent toutes les pages de la vie : fécondité, mort, soleil ou pluie, puissance. Ils sont fabriqués pour exprimer quelque chose, ils sont sacrés et traités comme des divinités. Après un certain temps, ils sont désacralisés et peuvent être donnés ou vendus. »
Ceci n’enlève en rien la magie, l’émotion, que ressent Xavier Jouven devant les quelques 250 masques qu’il possède : « Ces objets d’art, sans signature, m’émeuvent parce qu’ils veulent tous dire quelque chose. Il y a un message. » La preuve : sa dernière acquisition ; une statue d’un mètre de haut, qu’il a rapportée de Kinshasa (République démocratique du Congo), très ancienne, en « soin intensif au xylophène » dans son sous-sol. « Quand je soulève la couverture qui la protège, je vous assure que la force qui se dégage de cette œuvre me fait vraiment peur. »
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