* Michel Petrucciani, atteint par la maladie des os de verre, a refermé son piano à l'âge de 36 ans à New York, en janvier 1999, des suites d'une pneumonie. Au terme d'une courte carrière, commencée au début des années 1980, tellement remplie qu'elle a fait du pianiste/compositeur l'un des très rares jazzmen français dont l'aura et la réputation ont dépassé les frontières de l'Hexagone et de l'Europe. Sa renommée internationale, Michel Petrucciani la doit à deux saxophonistes : Lee Konitz et surtout Charles Lloyd (84 ans), avec qui il va se produire et enregistrer durant plusieurs années. Sans compter Wayne Shorter, Freddie Hubbard, Joe Henderson ou Charlie Haden. Et surtout une formidable amplitude technique sur son instrument, doublée d'une parfaite connaissance du jazz et de ses idiomes.
Des traits que l'on peut redécouvrir dans « Solo in Denmark » (Storyville/UVM Distribution), enregistré en direct en 1990 au festival de Silkeborg. Car, au milieu de standards admirablement revisités de Thelonious Monk et Duke Ellington et de compositions personnelles, le pianiste se permet, grâce à son swing, son phrasé et sa fulgurance harmonique, de citer une série de thèmes connus du jazz. Un jazzman remarquable et envoûtant.
* Cofondateur il y a une douzaine d'années d'une grande formation française de 18 musiciens, l'Amazing Keystone Bi Band, le pianiste Fred Nardin s'est rapidement imposé sur la scène nationale et plus. Prix Django Reinhardt 2016 (Musicien français de l'année), le jeune instrumentiste et compositeur, âgé de 35 ans, élevé aussi bien dans l'esprit classique qu'à l'écoute de McCoy Tyner ou Oscar Peterson, s'est très vite forgé une place d'accompagnateur de choix et surtout de leader.
À la tête de trios de pointures, comme dans « Live in Paris » (Jazz Family), un double CD gravé en direct depuis le Sunside à Paris en février 2020 avec Or Bareket (contrebasse) et Leon Parker (batterie/boîte à rythmes). Un cocktail mélodique dont l'essentiel du répertoire est du pianiste lui-même, sans oublier cependant des invités comme T. Monk, K. Barron ou, plus étonnant, Ornette Coleman. Avec des thèmes souvent très enlevés qui débouchent sur de belles joutes entre les solistes et surtout dévoilent la formidable énergie et puissance lyrique de Fred Nardin, au touché intensif et irrésistible dans le phrasé.
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