« Mon Dieu, si je m’en sors, je promets de faire le bonheur d’un enfant » : c’est ce que jure une habitante de la région parisienne qui se retrouve sous les bombes à Montluçon lors de l’Exode de juin 1940. Une promesse qui changera la vie d’une fillette dont Jean-José Boutaric raconte le destin dans « Ornella ou l’enfance retrouvée » (Anfortas, 228 p., 20 euros). Née à Montauban en 1936, Ornella a dû être abandonnée par sa mère italienne. Elle a été confiée par l’Assistance publique à une famille d’accueil, des petits cultivateurs de la région...
L’auteur a choisi la forme romanesque pour raconter cette histoire vécue, nourrie des témoignages qu’il a recueillis. Son récit au présent, fort de nombreux dialogues et riche de détails, entraîne à vive allure au cœur de cette période troublée. Au centre du livre, donc, l’Exode, entre l’Italie des années 1930 et le Paris de l’après-guerre. Et une dernière phrase, plaidoyer pour l’adoption : « On aurait été mère et fille de sang, on ne se serait pas aimées davantage. »
Jean-François Moreau, professeur honoraire de radiologie, évoque quant à lui le camp de Ravensbrück, dont la libération sera commémorée le 28 avril, à travers le souvenir de sa tante, pharmacienne à Verdelais (Gironde). Résistante, Marguerite Chabiron fut arrêtée puis déportée à Ravensbrück en septembre 1943, avec sa pupille et trois autres résistantes qu’elle cachait. Son « travail de mémoire (étant) devenu un énorme dossier », Jean-François Moreau va consacrer plusieurs tomes à son enquête, une biofiction intitulée « Ravensbrück’2015 », un feuilleton à la forme originale diffusé en ligne. « L’Étrange enquête de Charles-Icelui Chapeau - Ravensbrück’2015 » est disponible, contre 3,99 euros, sur le site www.librinova.com.
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