APRÈS six tragédies (dont « le Secret de Brockeback Mountain » et « Lust Caution »), le cinéaste né à Taïwan il y a cinquante-quatre ans, avait envie de tourner une comédie. Woodstock, l’immense festival de musique qui a réuni, en août 1969, un demi-million de personnes, fans de rock, hippies et pacifistes, lui en a fourni le prétexte. Et c’est « l’histoire d’une libération, une histoire d’honnêteté et de tolérance – sur la naïveté que nous ne pouvons et ne devons pas perdre », qu’il raconte.
Le cinéaste s’inspire du récit d’Elliot Tiber, dont les parents possédaient un hôtel miteux dans le nord de l’État de New York et qui a eu l’idée de proposer aux producteurs, à la recherche d’un lieu d’accueil, des champs voisins. Le film est centré sur le jeune homme (Demetri Martin, un comique venu de la scène et de la télévision), qui ne verra les musiciens du festival que de loin (comme le spectateur), et ses inénarrables géniteurs, des juifs venus de Russie. Mais c’est, par la musique et les nombreux personnages, toute une époque qui revit.
À l’antisémitisme et l’homophobie de certains, qu’Ang Lee n’oublie pas d’égratigner au passage, s’oppose « l’innocence d’une jeune génération qui cherche une façon de faire plus équitable pour vivre avec d’autres êtres humains, d’autres cultures, d’autres races et comment vivre en paix avec la nature et avec l’ensemble de la vie. » Un film rafraîchissant.
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