ORIGINAIRE de Nazareth, le trio Joubran (1) – Samir, Wissam et Adnan Joubran – est devenu un symbole du rapprochement musical des différentes cultures de cette région du Proche-Orient. Fils et petits-fils de luthier (oudiste), ils se sont fait connaître en France à partir de 2007 grâce à l’album « Majâz ». Virtuoses de l’oud à la double nationalité (israélienne et palestinienne), ils ont composé plusieurs musiques de film et viennent de publier « AsFâr » (un jeu de mot puisque cela veut dire voyage en arabe et aussi loin en anglais). Un album (World Village/Harmonia Mundi) dans lequel figure comme invité Dhafer Youssef (chant) et dont le matériau reste les gammes et les modes des musiques orientales, l’imagination et l’improvisation. Un dépaysement musical chargé de symboles.
Depuis des lustres, les différents aspects de la musique éthiopienne attirent de nombreux musiciens, notamment ceux issus du jazz, à travers un style baptisé « éthio-jazz » (ou « éthio-groove »), dont certaines bases sont les riffs et l’improvisation et qui vu le jour dans ce pays à la fin des années 1950. Fasciné par le genre, le groupe parisien Arat Kilo (2) – Camille Floriot (trompette/trombone), Michaël Havard (saxes/flûte), Fabien Girard (guitare), Samuel Hirsch (basse) et Arnold Tupin (percussions) – a décidé d’explorer ce répertoire. Le résultat : « A Night in Abyssinia » (Only Music/Milan Music/Universal, sortie le 4 avril), avec comme invités le vétéran Mulatu Astatke (percussions/vibraphone), considéré comme le père de l’éthio-jazz, la chanteuse malienne Rokia Traoré et le rappeur canadien SoCalled. Une musique musclée et groovy mélangeant compositions originales et reprises, fidèle au modèle et aux racines de la Corne de l’Afrique.
L’Amsterdam Klezmer Band est un groupe de musique klezmer néerlandais fondé en 1996. Comme beaucoup de formations de ce style, ses sept musiciens empruntent aux musiques traditionnelles juives d’Europe centrale et de l’est, au jazz, voire aux musiques tsiganes. Après avoir enregistré la musique du film de Joann Sfar, « le Chat du rabbin » (sortie prévue le 1er juin), et s’être produit dans le cadre de l’exposition consacrée à Georges Brassens à la Cité de la Musique, le groupe vient de sortir « Katla » (Essay Recordings), qui propose un voyage aux sources et dans le monde des mariages et autres fêtes dansantes.
Bévinda Ferreire, dite Bévinda, née au Portugal et élevée en Bourgogne, a commencé sa longue carrière comme… chanteuse de bals ! Montée à Paris, elle redécouvre sa culture natale à travers l’univers de Cesaria Evora. Cataloguée chanteuse de fado contemporaine, voire de « world fado » ou de « nouveau fado », c’est surtout l’âme lusitanienne qui s’exprime dans son travail, comme le prouve son dernier opus, « Lusitânia » (Celluloid/Rue Stendhal), dans lequel, accompagnée d’un trio de guitaristes (portugaise, classique et brésilienne), elle conte l’amour, la passion, les racines, les voyages mais aussi la détresse et la tristesse. Le fado de l’exil en quelque sorte.
(1) Paris, Théâtre des Champs-Élysées, 4 avril, 20 h 30 (et tournée en régions).
(2) Paris, New Morning, 6 avril, 21 heures.
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