Principal acteur de la popularisation de Miles Davis grâce au tube planétaire « Tutu », au milieu des années 1980, Marcus Miller poursuit avec son dernier album, « Laid Back » (Blue Note/Universal), le travail commencé avec « Afrodeezia » (2015). Alors porte-parole de l'UNESCO, il avait parcouru les routes de l'esclavage pour un projet mêlant musiques afro-américaine, africaine et caribéenne. Une recette multicolore et multisonore que l'on retrouve dans sa dernière production.
Si le jeu de basse électrique est toujours spectaculaire dans la virtuosité du phrasé, le contenu mélodique plonge plus encore, cette fois, dans le funk et les musiques urbaines, genre hip-hop, R&B, trap, etc. Avec sur certains titres des invités de marque, comme Trombone Shorty, le groupe vocal Take 6 ou la chanteuse belge Selah Sue.
Un CD tout en muscle et en rythmes funky, taillé pour la scène, que Marcus Miller présentera cet été en tournée : le 3 juillet à Jazz à Vienne, le 8 à Fontainebleau (festival Django Reinhardt), le 19 à Jazz à Juan, le 20 à Chambéry, le 27 à Jazz en Baie et le 30 à Jazz in Marciac.
L'ombre de Mingus
Charles Mingus hante depuis des décennies l'inconscient des contrebassistes – le son, les compositions, dont certaines sont devenues des standards, et la façon de mener les hommes lors de ses Workshops. Cette hantise, Géraud Portal tente de l'exorciser avec son dernier double album, « Let My Children Hear Mingus » (Jazz Family/Socadisc). En fait, plutôt que d'exorciser, le jeune trentenaire s'inspire, reprend le répertoire et fait revivre à sa façon l'univers si particulier d'un jazzman qui donnait l'impression d'être toujours en colère. Avec un son et un tempo de contrebasse aussi inflexibles que ceux de son idole et l'appui d'un groupe homogène.
Thomas Bramerie est le contrebassiste le plus demandé de la scène jazz en France. Des frères Belmondo (avec lesquels il débute à la fin des années 1980) à Chet Baker, Toots Thielemans, Johnny Griffin, Brad Mehldau, Clark Terry, John Scoffield, Benny Golson, en passant par André Ceccarelli ou Didier Lockwood, la quasi-totalité des jazzmen français et américains de passage dans l'Hexagone a eu recours à sa solidité rythmique, à ses connaissances musicales, à son talent sonore et à sa virtuosité. D'autant que l'instrumentiste possède en plus d'authentiques qualités humaines.
Autant d'éléments conjugués que l'on retrouve dans « Side Stories » (Jazz Eleven), son premier album en tant que leader après des centaines comme sideman. Les 29 secondes de basse solo qui ouvrent le disque donnent le la quant à la richesse mélodique et harmonique du contenu, mêlant compositions personnelles et reprises (dont « Avec le temps », de Léo Ferré). Le tout appuyé par des accompagnateurs et invités prestigieux comme Stéphane Belmondo (trompette/bugle) et Jacky Terrasson (piano). En prime, un très beau livret, preuve que le contrebassiste peu aussi être un bon conteur. Un musicien à double facette !
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