Les écrivains au pied du mur

Ils s’appellent Thomas, Heinrich, Klaus et Erika Mann, Bertolt Brecht, Erich Maria Remarque, Alfred Döblin, ou encore Carl Zuckmayer, Else Lasker-Schüler, Gottfried Benn… Ils sont des écrivains, journalistes, intellectuels, surpris dans leur quotidien lorsque Hitler devient chancelier de l’Allemagne, faisant basculer la démocratie de Weimar dans le IIIe Reich. Uwe Wittstock raconte, dans « Février 33. L’hiver de la littérature », comment chacun d’entre eux, vivant dans l’ignorance de ce qui allait suivre et se demandant s’il était sur une liste, en tant que juif, communiste, homosexuel ou intellectuel engagé, va réagir : partir vite ou préférer ne pas s’inquiéter, lutter de l’intérieur ou essayer de trouver sa place ? Une période de transition dramatique racontée comme un roman à rebondissements. (Grasset, 448 p., 26 €)