Parmi les musiciens nés il y a cent ans, Dizzy Gillespie et plus encore le batteur et chef d'orchestre Buddy Rich sont les grands oubliés des célébrations. À l'inverse de Thelonious Monk, célébré jusqu'à l'excès, et d'Ella Fitzgerald. Une nouvelle parution commémore heureusement le centenaire de Dizzy Gillespie, « Live at Singer Concert Hall » (The Lost Recordings/Fondamenta), un concert inédit enregistré en 1973 à Laren aux Pays-Bas.
Certes, à cette époque troublée pour le jazz – entre free-jazz, jazz-rock et jazz fusion en pleine éclosion –, le trompettiste, alors âgé de 56 ans, n'a plus tout à fait la même aura que durant les années de braises du be-bop, dont il fut l'un des co-inventeurs. Lors de tournées réunissant les légendes du courant révolutionnaire des années 1940, il est accusé par certains fans d'être en « représentation de lui-même » Quoi qu'il en soit, pour le concert de 1973, il est entouré d'un quintet international et, avec comme invité sur deux titres celui qui était présenté comme son clone, Jon Faddis, il passe en revue avec talent et classicisme certains de ses succès et exécute élégamment les compositions de membres de son groupe. Le temps est passé par là !
Des solos
Cette même constatation s'impose à l'écoute de « The Nightclubs - Legacy vol. 2 » (Dot Time Records/Socadisc), deuxième volet d'inédits issus de la collection personnelle de Louis Armstrong. Il s'agit pour l'essentiel de prestations capturées en direct dans divers clubs de jazz entre 1950 et 1958 aux États-Unis et au Canada. Autrement dit à une époque où le jazz est en pleine révolution be-bop, fomentée notamment par un certain… Dizzy Gillespie, et où le grand Satchmo, qui profite de la vague « revival », appartient à l'histoire.
Le trompettiste est accompagné d'un All Stars tout aussi illustre : Jack Teagarden et Trummy Young (trombone), Barney Bigard et Edmond Hall (clarinette), Earl « Fatha » Hines (piano), Cozy Cole (batterie), Velma Middletown (vocal), notamment. Dans une forme éclatante, avec un souffle toujours aussi puissant, il restitue avec une grande fidélité à la tradition New Orleans les standards qui l'ont porté au sommet. Comme « Muskrat Ramble », « Royal Garden Blues » ou encore « West End Blues ». De grands solos !
Un duo
À désormais 90 ans, Martial Solal a traversé toutes les périodes du jazz moderne avec brio et surtout une grande sérénité. D'autant que c'est un pianiste/compositeur qui adore se lancer des défis. Dernier en date, dans une formule qu'il affectionne, le duo, avec le saxophoniste (ténor & soprano) Dave Liebman (ex-Miles Davis, notamment). Pour « Masters in Bordeaux » (Sunnyside/Socadisc), album gravé en direct en 2016 au Château Guiraud, près de Bordeaux, le tandem d'excellence a choisi un répertoire composé uniquement de standards parmi les plus joués en jazz, de « All The Things You Are » à « Lover Man » en passant par « On Green Dolphin Street ». Des échanges magiques, fascinants et brillantissimes entre deux jazzmen exceptionnels.
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