Si les enregistrements inédits en studio sont extrêmement rares, ceux en live abondent, parmi lesquels « Nightconcert » (Mack Avenue/PIAS) d'Erroll Garner (1921-1977). Un enregistrement réalisé à minuit (!) en novembre 1964 au Royal Concertgebouw d'Amsterdam devant 2000 courageux fans du pianiste, alors à l'apogée de sa carrière. Accompagné de ses fidèles du moment, Eddie Calhoun (contrebasse) et Kelly Marti (batterie), le pianiste se lance dans de formidables interprétations, avec un swing et un touché pianistique uniques, de standards du Great American Songbook (Cole Porter, Irving Berlin, les frères Gershwin, notamment), gravés ici pour la première fois et accompagnés de trois compositions originales. Une magnifique leçon de jazz.
Dans la flopée de chanteuses qui apparaissent (et surtout disparaissent !), l'auditeur avait quelque peu oublié Madeleine Peyroux. Avec « Anthem » (Decca/Universal), son 9e album en un peu plus de 20 ans de carrière, l'auteure compositrice interprète et guitariste, à la voix souvent nonchalante, âgée de 44 ans et qui a longtemps vécu à Paris, retrouve ses talents de conteuse et de chanteuse en phase avec la réalité du monde. Au milieu de morceaux parfois écrits collectivement, elle reprend Paul Éluard (« Liberté ») et, bien sûr, Leonard Cohen, son idole, dont la chanson « Anthem », devenue son hymne personnel, donne son titre à l'album. Un retour remarqué.
Temps forts
L'un des temps forts de cette rentrée est le festival Jazz à la Villette (jusqu'au 9 septembre) à Paris, avec des pointures comme Kenny Garrett, Erik Truffaz, Rhoda Scott et le chanteur José James. Le fil rouge de l'édition 2018 est la présence de la fine fleur du jazz made in UK. Au programme : les Sons of Kemet du saxophoniste Shabaka Hutchings en version XL (avec quatre batteurs), le trio minimaliste de Manchester GoGo Penguin et le Portico Quartet, pour un retour au jazz acoustique. Parmi les autres figures de proue, le sextet des 3Cohens, la fratrie israélienne composée de Anat (clarinette), Yuval (saxophone soprano) et Avishai (trompette). Quant aux amateurs de grandes formations, ils seront comblés avec le Sacre du Tympan de Fred Pallem et le MegaOctet d'Andy Elmer.
L'autre événement est phonographique. C'est la parution le 28 septembre, chez Blue Note/Universal, d'un triple album du saxophoniste/compositeur Wayne Shorter, qui vient de fêter ses 85 ans. « Emanon » (anagramme de « No Name ») est une pièce musicale et visuelle. On y retrouve le fidèle quartet du leader (Danilo Perez, piano, John Patitucci, contrebasse, Brian Blade, batterie) pour un concert donné à Londres en 2015 et des séances studio avec le Polish Orpheus Chamber Orchestra. Avec une bande dessinée scénarisée par le musicien et illustrée par Randy Duburke. Patience !
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
Traditions carabines et crise de l’hôpital : une jeune radiologue se raconte dans un récit illustré
Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série