Nouvelle montée en gamme

Les années passent et elle est toujours là, droite dans ses bottes, en dépit de la présence envahissante des gros SUV. Avec la Golf et la Polo, la Passat constitue le fond de commerce de Volkswagen. Pour rester dans le coup, elle place le curseur à un niveau élevé, flirtant ainsi avec le segment du Premium, jusque-là chasse gardée d’Audi au sein du groupe.

Impeccablement finie, un brin austère dans sa présentation, elle ne fait pas de vagues mais de simples vaguelettes. Pour se rendre compte de son évolution, l’utilisation d’une loupe ultra-grossissante est donc fortement conseillée. Actuellement en plein délire électrique, Volkswagen n’a manifestement pas voulu bousculer l’ordre établi. La Golf VIII, en phase de finalisation, devrait confirmer cette tendance.

Plébiscitée à plus de 60 % par les professionnels de la route, la Passat, apparue pour la première fois en 1973, exhibe de nouveaux pare-chocs avant et arrière, une calandre réactualisée, un monogramme repositionné à l’arrière, des projecteurs, feux de jour, antibrouillard et feux arrière à LED trois coloris, ainsi que des jantes inédites (17, 18, 19 pouces). Voilà pour la face visible de l’iceberg. Pas de quoi fouetter un chat.

Sauf qu’en petit cachotier, Volkswagen s’est fendu de mises à jour technologiques qui modifient quelque peu la donne. Certaines, comme l’adoption d’une horloge numérique au lieu d’analogique, sont anecdotiques. D’autres plus pertinentes. Ainsi, il est désormais possible d’utiliser certaines applications pour smartphones via le système d’info-divertissement sans fil pour les iPhone d’Apple grâce à un couplage Bluetooth. Mais ce n’est pas tout. La deuxième génération de digital cockpit 10.25 pouces à trois profils commutables et interchangeables à l’aide d’une simple touche, le Safe Assist de précollision, la détection des piétons, le freinage d’urgence, la réduction de la vitesse à l’approche de virages, ronds-points, croisements, etc., l’évitement d’obstacles via des signaux assorti du freinage d’urgence, l’assistant de conduite jusqu’à 60 km/h, le We Connect et le MobileKey permettant d’envoyer la clé virtuelle à une tierce personne et de lui confier la voiture installent la Passat dans le monde du véhicule semi-automatisé.

Livrable en berline et en break SW, le vaisseau amiral de Volkswagen offre une palette complète de motorisations : électrique, hybride, diesel et essence. Son terrain de prédilection reste bien sûr la route et l’autoroute, où sa souplesse et sa discrétion font merveille. Compte tenu de son poids et de ses dimensions (4,772 ou 4,774 m), il ne faut évidemment pas espérer faire monter la pression dans l’habitacle. En revanche, la Passat n’a pas son pareil pour vous emmener loin, sans effort et dans des conditions de confort remarquables avec le concours de l’amortissement piloté.

La version 1,5 l TSI 150 ch EVO, qui dispose de la gestion active des cylindres et le diesel équipé de la technologie SCR avec réservoir Ad Blue devraient contribuer à pérenniser son succès.

Quant aux tarifs, ils démarrent à 35 475 € (1,5 l TSI 150 ch). En haut du panier, la version hybride GTE rechargeable 1,4 l TSI 218 ch (autonomie 56 km en électrique), associée à une boîte DSG6, à 50 200 €, et la 2 l TDI 190 ch, boîte DSG7, 4motion, de 48 865 à 51 930 €.

Le Combi se met au numérique

À l’instar de la Passat, le Combi, qui fête ses 70 printemps, franchit le pas en se convertissant au numérique, au digital cockpit et au We Connect, système donnant accès à de nouveaux services et fonctionnalités via Internet. Parallèlement, il adopte une direction assistée électromécanique.

Profitant du vent nouveau qui souffle sur les utilitaires, les versions VP (Caravelle et Transporter) voient leur dotation enrichie. De série, elles adoptent le lève-vitres électrique, le verrouillage centralisé, les rétros chauffants réglables électriquement, un éclairage intérieur à LED, le Bluetooth, etc. Le Multiva profite aussi de ces bienfaits touchant l’ensemble de la gamme. Les prix de la Caravelle débutent à 44 350 €.