Comment rendre attrayant pour le public d’aujourd’hui le « Palestrina » d’Hans Pfitzner (1917), longue diatribe sur la réforme de la musique liturgique au Concile de Trente et, comme le « Mathis der Maler » d’Hindemith, sur la condition de l’artiste dans la société ? La mise en scène de Christian Stückl à l’Opéra de Bavière, filmée pendant le festival 2009, permet une approche plus facile de ce grand et austère chef-d’œuvre, grâce à des costumes et maquillages caractérisant bien chaque personnage et une scénographie qui n’intimide pas. Autre artisan de cette réussite, le chef Simone Young, qui dirige avec une clarté et un équilibre impressionnants ce fleuve de plus de trois heures de musique à la tête de l’excellent Bayerisches Staatsorchester. Parmi la vingtaine de personnages, presque tous sont des rôles épisodiques (sans compter les apparitions). Signalons l’immense Palestrina de Christopher Ventris, le cardinal Morone de Michael Volle, le Boromeo de Falk Struckmann, le Silla de Claudia Mahnke, parmi des chanteurs tous excellents et comédiens émérites.
2 DVD EuroArts.
« Ercole Amante »
Cette version d’« Hercule amoureux », de Francesco Cavalli et Lully, filmée à l’Opéra néerlandais en 2009, souffre d’un excès d’idées de mise en scène et de chorégraphie (David Alden et Jonathan Lunn). Dommage, car la musique contient de bien jolies pages, même si elle n’est pas aussi bonne que celle de Monteverdi qui suivra. La distribution est inégale, avec des chanteurs rompus à ce style musical (Veronica Cangemi, Anna Maria Panzarella) et d’autres qui y débarquent totalement (Luca Pisaroni, Jeremy Ovenden). Du grand spectacle mais trop copieux !
2 DVD Opus Arte (distr. Codaex).
« Faust »
Le bonheur de ce « Faust » de Gounod serait complet si Angela Gheorghiu, qui chante une Marguerite exemplaire, n’avait pas coupé l’air « Il ne vient pas », qui précède au début du quatrième acte l’éprouvant « Anges purs, anges radieux », dans lequel elle est inoubliable. La production brillantissime de David McVicar, acclamée à Londres en 2004, sous l’excellente direction d’Antonio Pappano, réunit le couple Alagna-Gheorghiu pour, probablement, une de leurs dernières collaborations scéniques, lui émouvant même dans ses excès, elle un rien trop peu jeune fille pour que l’on puisse vraiment croire à son personnage. Mais Bryn Terfel en Mephisto (travesti et en bas résilles au bal de Walpurgis, maître de la plus phénoménale des chorégraphies), Sophie Koch en Siebel, Simon Keenlyside en Valentin, Della Jones en Dame Marthe, que demander de plus ?
2 DVD EMI Classics.
« Les Puritains »
Il existe peu de DVD des admirables « I Puritani », de Bellini. Celui-ci, reflet d’un spectacle signé Pier’Alli, du Teatro Comunale di Bologna, est, du point de vue musicologique, une des versions les plus complètes possibles. Le spectacle est traditionnel, mais inexplicablement sombre. La distribution est excellente : Juan Diego Flórez un peu à la limite de ses moyens mais avec style et panache, Nino Machaidze émouvante Elvira et Ildebrando d’Arcangelo sombre comme il le faut. La direction de Michele Mariotti est dramatique à souhait. Une bonne aubaine !
2 DVD DECCA/Universal.
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
Traditions carabines et crise de l’hôpital : une jeune radiologue se raconte dans un récit illustré
Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série